Depuis vendredi dernier, Laurent Mètongnon convoqué à la Brigade économique financière pour être écouté sur l’affaire Cnss -dans laquelle il est accusé de prévarication- y a été retenu. Bien que les chantres de la rupture continuent de clamer partout qu’il est corrompu, les informations échappant de cette unité spécialisée de la police font tomber les arguments de l’accusation et plaident pour un plan d’acharnement contre un activiste politique dérangeant. La garde à vue infligée à Laurent Mètongnon depuis vendredi dernier, a ceci de bien qu’elle a permis de dévoiler les mystères du sujet.
En deux jours, on a vu tomber tels des duvets d’oiseau, les différents arguments brandis contre le syndicaliste ces derniers jours, et qui ont fait dire à une certaine presse qu’il a détourné 71 millions de fcfa. En deux jours donc, l’argument de placement dans une banque en faillite est tombé. On a compris à partir des indiscrétions de la garde à vue musclée du vendredi dernier que les placements en question ont été faits à un moment où la banque sortait de crise. Reste alors l’argument de réception de retro commissions. Là aussi, les arguments qui semblaient en béton se sont effondrés tel un château de cartes.
Finalement, on a entendu dire que le syndicaliste n’aurait reçu que 2,5 millions en quatre tranches, dont la première est d’un million. Le reste étant des tranches de 500.000F. Ces différents sous lui auraient été envoyés par un intermédiaire avec un lot de bouteilles de vin. L’intermédiaire livreur des retro commissions que Laurent Mètongnon nie avoir jamais rencontré, a une identité entourée de mystères. Son nom, sa profession, son domicile restent inconnus. Ni le Dg corrupteur, ni Laurent Mètongnon, n’ont pu s’entendre sur l’existence de cet homme et sur l’effectivité du rôle qu’il a eu à jouer dans cette affaire.
Les doutes que laissent planer les dépositions sur l’existence de cet intermédiaire font dire à beaucoup que l’accusation n’était donc pas solide et ne peut, s’il a lieu, emporter la conviction d’un juge. Elle est ainsi infondée. A peine exagèrent-ils en parlant de procès politique, d’acharnement contre un activiste gênant. Pendant ce temps, le gouvernement croit toujours à sa thèse de début et sa volonté de trouver quelques poux dans les cheveux de Mètongnon.
A voir le zèle et l’engagement de la police autour de ce dossier, on comprend qu’il n’a rien d’ordinaire. Car, en dépit de la vacuité de plus en plus criante des accusations, la police s’est empressée d’aller perquisitionner son domicile, hier dimanche matin. Notification de la garde à vue à l’intéressé des heures après sa déposition, et sa convocation un vendredi, dernier jour de la semaine ; grosse logistique militaire mobilisée pour cette cause, etc., sont tant de raisons soutenant la thèse d’un acharnement politique… pour humilier et réduire au silence un opposant
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