L’Universitaire Joël Aïvo, fait un plaidoyer pour la survie de la démocratie en Afrique. Selon son opinion, la démocratie ne sert pas le peuple et il plaide pour rendre la démocratie aux citoyens.Parti d’un état des lieux sur la démocratie en Afrique, le professeur agrégé de droit constitutionnel Joël Aïvo, estime que la démocratie ne sert pas le peuple. Selon lui, la gouvernance des pays africains doit avoir pour principe les règles démocratiques. Son plaidoyer porte sur une gouvernance basée sur les principes de la démocratie, susceptibles de conduire au développement.
« La démocratie n’est pas un moyen, qui automatiquement sans une gouvernance de qualité, conduirait par sa simple mise en œuvre au développement ; je n’y crois pas », a expliqué le Doyen de la Faculté de droit et science politique (Fadesp) de l’Université d’Abomey-Calavi.
Il préconise une de réorienter la démocratie pour la rendre résolument au service du peuple. « Deux choses qui me semblent nécessaires à faire pour réconcilier, pour concilier, pour orienter la démocratie. Il faut rendre la démocratie aux citoyens, faire en sorte que le fonctionnement de la démocratie participe à la résolution des problèmes que génèrent la société », soutient Joël Aïvo.
L’afflux des aides, une entrave à l’autonomie
L’aide aux pays africains, d’après les explications du professeur Aïvo, ne les rend pas autonomes. C’est ce qu’il appelle l’afflux pervers de l’aide vers les pays africains. Il fait constater que les pays africains ont recours à l’aide pour tout, pour rien et pour n’importe quoi.
« Alors, un projet d’élevage d’escargots est financé, un projet d’élevage des lapins financé, un séminaire de dix personnes dans un ministère, financé. Ce que j’appelle une addiction à l’aide ; un recours abusif, systématique à l’aide. Ce qui fait qu’au fond quand vous avez le dos au mur, c’est que vous avez des solutions faciles, vous n’allez plus puisez dans votre ingénierie, dans votre capacité dans votre force, vous n’allez plus le faire. Je trouve que l’aide, l’afflux de l’aide vers l’Afrique est contre productif » a-t-il détaillé, rassurant que l’Afrique peut vivre sans ces prétendues aides
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