La gouvernance de Patrice Talon chef de l’état béninois, suscite des réactions venant aussi bien du milieu syndical, politique, que des Organisations de la société civile. Beaucoup de citoyens et d’intellectuels de haut rang émettent des réserves et font remarquer des conflits d’intérêts. Ils invitent donc Talon à se dépouiller de l’homme qu’il était, pour une gestion apaisée de la cité. Au regard de ce que certaines personnes qualifient de conflit d’intérêts au sommet de l’Etat, la polémique enfle sur la gestion du président Talon. Ce dernier depuis son accession à la tête du Bénin en avril 2016, ne convainc pas les béninois.
Il est toujours soupçonné d’être mêlé à de vilaines affaires, malgré son statut de président. La voix de Me Ibrahim Salami s’ajoute à celle des centrales et confédérations syndicales qui estiment que le pouvoir donne plus de facilité au président Talon, pour s’occuper de ses affaires. Lors de son passage ce dimanche sur l’émission Zone franche de Canal 3, le professeur agrégé de droit public a fait un constat qui confirme les supputations. Dans son analyse, il constate que Patrice Talon est tiraillé entre son passé d’homme d’affaires et son rôle de chef de l’Etat : «… l’image qu’il donne est celle d’un tiraillement entre le rôle de chef de l’Etat et celui d’homme d’affaires. Il est comme un portable à double SIM ».
Enterrer l’homme d’affaires
L’appel est sans équivoque pour une bonne gouvernance. « Pour être porté en triomphe, l’homme d’Etat Patrice Talon doit tuer l’homme d’affaires », a conseillé Ibrahim Salami, professeur agrégé de droit public. Le chef de l’état a affirmé avoir cédé ses affaires à des ayant-droits, mais ses actes prouvent le contraire.
D’ailleurs, l’implication brutale et systématique de son clan et lui-même dans tous les secteurs clés de l’économie béninoise, empêchent toute concurrence. Les autres hommes d’affaires se plaignent, les commerçants également. C’est pourquoi l’invité de Canal 3 appelle Talon à faire beaucoup d’efforts pour éviter que ses actions prêtent à confusion. Il doit dès à présent arborer le manteau d’homme d’Etat, vu que tout conflit d’intérêt au sommet de l’Etat finira par se savoir
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