A l’instar de plusieurs personnalités qui ont réagi à la situation en Libye, l’ancien président béninois Boni Yayi est sorti de son silence. Il a choisi son compte Facebook pour en parler, mais aussi faire des recommandations aux présidents membres de l’Union africaine.Que pense l’ancien président Boni Yayi de la situation en Libye? A cette question, on a désormais une réponse. En effet, il a décidé de sortir du mutisme en dénonçant la situation dans le pays, mais surtout en faisant une proposition à l’Union africaine. Lire ci-dessous sa déclaration.
Déclaration de Boni Yayi
Je recommande à l’Union Africaine de placer l’ année 2018 sous le signe de la meilleure gouvernance des affaires de nos Nations.
Une gouvernance sur la base de la couleur de la peau, du sexe, de l’âge, des ethnies, des tribus et des régions est l’une des sources de l’exclusion, levier de la fuite des cerveaux et de la crise migratoire vers d’autres horizons, animée par notre jeunesse, aujourd’hui objet de commerce dans certains Etats membres de l’Union Africaine. Ce malheureux trafic humain nous renvoie à la période tristement célèbre de l’esclavage. L’heure est grave en ce 21ème siècle.
Notre continent et chacun des Etats membres peuvent améliorer les conditions de vie de leur peuple si l’adhésion à ce Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs devient obligatoire et non facultative. Ce qui requiert une surveillance multilatérale plus accrue avec possibilités de sanctions. Les réflexions en cours pour la transformation profonde de l’Union Africaine devraient en tenir compte.
En ma qualité d’ancien Président de l’Union Africaine, je recommande que le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs soit amélioré, renforcé et s’impose (obligatoire et non facultatif) à tous les Etats membres de l’Union Africaine. Un critère essentiel pour la paix dans nos Nations, la stabilité dans les Etats et nos Communautés Economiques Régionales.
L’unité de notre continent est le préalable à la consolidation de la paix sans laquelle l’émergence économique et sociale partagée ne serait qu’un leurre.
Je demeure reconnaissant de l’effort de chacun de nos dirigeants pour un leadership plus éclairé.
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