Exposition « l’Hair du Temps » à l’Espace Tchif: Des cheveux crépus mis en valeur

La photographe autodidacte Libano-Togolaise Mounia Youssef, présente à travers une exposition à l’Espace Tchif de Cotonou, sa collection d’œuvres axée sur les cheveux naturels. Le vernissage a eu lieu vendredi 24 novembre 2017. La photographe Mounia Youssef valorise la beauté des cheveux crépus afro à travers son exposition dénommée « l’Hair du Temps ». Cette exposition est le fruit d’une série de portraits en noir et blanc réalisés en studio, avec la participation de modèles de circonstance d’origine africaine et disposant de cheveux naturels.

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C’est lors du vernissage tenu dans la soirée du vendredi 24 novembre 2017 à la galerie de l’Espace Tchif à Cotonou, que la photographe a expliqué sa démarche. Centrée sur les cheveux naturels, l’exposition « l’Hair du Temps » vient non seulement montrer la beauté qu’ils reflètent mais également pousser à l’acceptation de soi.

La photographe d’origine Libano-Togolaise basée à Cotonou, confie avoir été impressionnée lors d’un voyage au Ghana par des femmes qui mettent leur cheveux en valeur, tout en les laissant à l’état naturel. Suite à ce constat du retour au naturel, elle a eu l’inspiration de mettre en place un projet en hommage aux femmes et hommes qui mettent en évidence le patrimoine africain.

Revendication identitaire pour les uns et phénomène de mode pour les autres, cette attitude est selon la Libano-Togolaise, une manière de s’assumer et d’accepter son origine africaine. Alors, se basant sur le mouvement ‘’Nappy’’ né aux Etats Unis dans les années 2000 et qui se traduit par la conservation des cheveux crépus par la gente féminine, Mounia Youssef a initié le projet  « L’Hair du Temps ».

C’est ainsi qu’elle lance en mai 2016 un casting sur les réseaux sociaux pour inciter des personnes de cheveux naturels à participer au projet à travers des poses photos. Ce qui a donné lieu à cette exposition typiquement constituée de photographies de femmes et d’hommes aux cheveux frisés, crépus, n’ayant subi aucune manipulation.

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« Ceci contribue à sensibiliser le public sur la fierté identitaire, et à gommer les complexes engendrés par de nombreuses années de dictats d’idéaux esthétiques », précise la photographe.

Il faut rappeler que l’exposition a démarré depuis le mercredi 22 novembre et s’achèvera le mardi 12 décembre 2017, à la galerie du centre culturel et Artistique Espace Tchif

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