Après plusieurs années de mutisme, Me Lionel Agbo a accepté d’être l’invité de l’émission « Sans langue de bois » de Soleil Fm. Il a abordé certains sujets dont les récentes nominations dans la maison justice qu’il estime contraires aux règles en la matière.Certaines récentes nominations dans la maison justice n’ont pas été faites dans le respect des textes selon Me Lionel Agbo. Il l’a fait savoir hier dimanche 12 novembre 2017, sur l’émission « Sans langue de bois » de Soleil Fm.
Au titre de ces nominations, l’invité de l’émission s’est beaucoup plus intéressé au cas du juge Gilbert Togbonon, nommé procureur de la République près du tribunal de première instance de Cotonou. A ce propos, il affirme :
«Je dois vous avouer que je me suis lancé dans des investigations à propos de cette nomination. Mes investigations m’ont démontré que les règles de préséance n’ont pas été respectées. Il y a des magistrats qui sont antérieurs à celui là ; on aurait pu aller les chercher ».
Il dit que cette nomination le met dans une situation de suspicion légitime, surtout quand il repense aux rapports qu’il a eus avec ce juge. Pour mémoire, Me Lionel Agbo rappelle que c’est ce juge qui dans le dossier offense au chef de l’Etat, l’a condamné pour délit d’opinion alors qu’il savait pertinemment qu’aucune condamnation n’avait lieu d’être en la matière.
Il rappelle qu’aucune procédure n’a été respectée dans ce dossier. « Il s’agit d’un délit de presse où aucune règle n’a été respectée. Est-ce que vous pouvez imaginer que jusqu’à l’heure où je vous parle, j’ai demandé qu’on me fasse copie des allégations qui sont faites contre moi,… jusqu’ici je ne l’ai toujours pas parce qu’on n’a pas respecté les procédures ! Si vous me poursuivez parce que j’ai écrit un article dans un journal, l’article écrit dans le journal doit servir de fondement à la poursuite. Il n’y avait pas le cd dans le dossier. », raconte-t-il.
A nouveau contre les atteintes aux libertés
Face à l’actualité relative à la justice et aux libertés publiques, Me Lionel Agbo souligne que « ce qui se passe n’augure rien de bon ». Certes, il avoue n’avoir aucun moyen en tant que justiciable de s’opposer notamment aux nominations, mais en réaction, il promet reprendre son bâton de pèlerin et de se battre chaque fois qu’il y aura des atteintes fragrantes aux libertés publiques.
« A partir d’aujourd’hui, en tant que citoyen, en tant qu’homme politique qui a toujours défendu la veuve et l’orphelin, en tant qu’homme qui a un esprit réfractaire à toutes les atteintes aux libertés publiques, je vais analyser, disséquer, mettre sur la place publique toutes les décisions dans lesquelles il y aura des atteintes aux libertés publiques », annonce l’avocat.
Il tient à le faire surtout pour attirer l’attention du chef de l’Etat sur tout ce qui est fait d’une manière anormale, et ne correspond pas aux textes du pays pour que le président ne dise pas après qu’il ne le savait pas. Et déjà , il invite l’autorité à revenir sur un certain nombre de mesures qui ont été prises et qui ne sont pas conformes à la constitution du Bénin, dont les nominations illégales, et ne pas laisser les situations pourrir avant de réagir
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