Le recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip), a démarré sur toute l’étendue du territoire national. Son lancement a été effectif ce mercredi 1er novembre 2017, en présence des membres du gouvernement dans le quatrième arrondissement de Cotonou. Les opérations d’enrôlement n’ont pas suivi systématiquement dans les autres centres de la ville de Cotonou. Le Recensement administratif à vocation d’identification de la population, a démarré hier à Cotonou. Dans une liesse populaire, les membres du gouvernement et certaines autorités administratives sont allés se faire enrôler.
Leur acte avait surtout valeur d’exemple. Pour le préfet du Littoral Modeste Toboula, le lancement du Ravip inscrit le Bénin parmi les nations modernes : « Le Bénin rentre brillamment dans la modernité », a laissé entendre Modeste Toboula qui se trouvait dans la suite des membres du gouvernement venus se faire enrôlés.
« Vous savez que Cotonou est un département un peu spécial où il y a beaucoup de contradictions. Il y a eu plusieurs sons de cloche. Je pense que notre pays est entrain de faire un bon pas dans la modernité. Non seulement dans la démocratie, mais aussi dans le développement. Parce que le processus qui a conduit au Ravip est un processus légal », a indiqué celui que certains qualifient avec ironie de « Président de Cotonou ».
Modeste Toboula a souligné l’importance du Recensement administratif à vocation d’identification de la population en ces termes :
« Nous sommes là entrain de régler un problème fondamental de développement à savoir le problème de l’état civil au Bénin. Vous avez des compatriotes, des étrangers qui ont une, deux, trois cartes d’identité, parce que nous avons un service qui ne sécurise pas l’information. Le Ravip vient à point nommé pour corriger un certain nombre de dysfonctionnements dans le système ».
Dans la même veine, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, suggère que : « personne ne se laisse à la traine dans le processus de recensement ».
L’opération à pas de tortue dans certains centres
Depuis ce mercredi en effet, tout devrait pouvoir commencer avec le passage des autorités au quatrième arrondissement de Cotonou, pour le lancement du Ravip. Dans certains centres du douzième arrondissement de Cotonou, aucune trace d’opérateurs pour recenser les populations. Ce constat fait en fin de soirée du mercredi 1er novembre, contraste avec les propos de Jean Aholou, président du Comité technique de pilotage : « Les opérateurs kits sont positionnés dans nos arrondissements, il y a des agents qui vont enregistrer les formulaires d’une page… ».
Pourtant, des citoyens se rendent dans plusieurs centres que nous avons sillonnés, sans être servis. C’est le cas à Cadjèhoun au niveau des sites d’enrôlement prévus. Selon des sources concordantes, c’est aujourd’hui, contrairement à ce qui a été pompeusement déclaré sur les médias, que certains agents d’identification sont allés retirer les kits dans de nombreuses localités du pays. C’est ce qui expliquerait l’absence de matériel observée dans certains centres. C’est donc un démarrage de recensement à plusieurs vitesses que les populations de la commune de Cotonou ont vécu ce jour
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