Santé et justice au Bénin : Les syndicats s’enquièrent de l’évolution des négociations

Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont reçu le jeudi dernier, à la bourse du travail, les responsables syndicaux des secteurs de la santé et de la justice, en grève depuis quelques semaines.Au cours de cette rencontre, ils se sont informés sur les avancées des négociations entre les différents agents grévistes et le gouvernement, puis ils ont décidé de diverses démarches à suivre en cas de non satisfaction des revendications dans les prochains jours.

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La paralysie des activités dans les secteurs de la santé et de la justice préoccupent les centrales et confédérations syndicales. A cet effet, elles ont organisé le jeudi 2 novembre 2017 à la bourse du travail, une rencontre avec les responsables syndicaux des deux secteurs, afin de s’informer sur les causes des divers mouvements et les avancées des négociations avec le gouvernement. Si les négociations restent toujours en cours, elles n’ont cependant pas réellement porté les fruits escomptés selon les divers responsables qui en ont fait le point aux sept secrétaires généraux.

Le bout du tunnel encore loin

Selon Appolinaire Afféwé le secrétaire général du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des services judiciaires assimilés du Bénin (Syntrajab), l’un des six syndicats de la justice en grève, les trois rencontres que les syndicats ont eues avec les autorités du ministère de la justice n’ont eu aucune sérieuse retombée.

« La revendication phare est relative aux nominations des greffiers en chef et de leurs assistants. Et par rapport à cette revendication, l’autorité a fait semblant d’apporter une certaine correction. Mais nous continuons de contester parce que toutes les corrections n’ont pas été faites… C’est par arrêté que les corrections ont été apportées alors que les textes prévoient que ces nominations doivent se faire par décret pris en conseil des ministres », a expliqué le syndicaliste, précisant qu’une quatrième rencontre est prévue dans la soirée, cette fois-ci avec le chef de l’Etat.

Appolinaire Afféwé ajoute toutefois que la motion de grève de la semaine prochaine a déjà été déposée pour la poursuite du débrayage entamé depuis le 18 octobre dernier, au cas où il n’y aurait pas satisfaction des revendications.

D’après Adolphe Houssou le porte-parole du collectif de tous les syndicats de la santé actuellement en grève, le débrayage continue également dans les hôpitaux et centres de santé publics. Pour cause explique-t-il, la mise à leur disposition du rapport sur les réformes dans la santé : le gouvernement n’a pas encore créé un cadre formel pour la prise en compte de leurs amendements.

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En plus de cette situation qui d’après Adolphe Houssou ne garantit pas une réforme inclusive, plusieurs agents sont restés sans salaire depuis novembre 2014, pendant que d’autres sont avec des contrats sans mandatements et que les primes revendiquées restent impayées. Le syndicaliste affirme aussi que même si le gouvernement a promis réfléchir par rapport à la création du cadre, aucune suite n’a été donnée jusque-là. En ce qui concerne les problèmes liés à la carrière des agents, une rencontre devait avoir lieu le 31 octobre mais n’a finalement pas eu lieu.

Une grève générale annoncée

Suite à ces déclarations des différents syndicats en grève, les sept secrétaires généraux ont déploré la lenteur avec laquelle le gouvernement gère les négociations avec les agents des deux secteurs. Rendez-vous a été donné aux grévistes après la rencontre avec le Président de la République et après le conseil des ministres. A cette étape, une grève générale cette fois-ci menée par les sept centrales et confédérations syndicales, sera planifiée au cas où les revendications ne seront pas satisfaites, ont décidé les secrétaires généraux

Une réponse

  1. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Nous apprenons que les syndicats de la santé semblent gagner  , restez vigilants 

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