Secteur de la santé au Bénin : La balle dans le camp du gouvernement

Après la rencontre avec le chef de l’Etat, le président Patrice Talon le samedi 11 novembre 2017, les syndicats des agents de la santé n’ont pas tardé à suspendre leur motion de grève. La suspension de la motion de revendication consécutive à la reprise du travail dans les hôpitaux publics paralysés depuis le 30 août  2017, est en lien avec les engagements du chef de l’Etat vis-à-vis des syndicats, qui s’engagent à reprendre la grève en cas de non respect du protocole d’accord.

Un seul défi s’impose au gouvernement de la rupture. Pour le dégel définitif de la crise dans le secteur de la santé, le chef de l’Etat Patrice Talon devra sans ménagement respecter le protocole d’accord avec les différents syndicats du secteur de la santé. C’est la seule condition pour la levée définitive de la motion de grève des syndicats. Puisque ces derniers tiennent à la signature d’un protocole d’accord avant la reprise du travail, ils ont exigé un acte formel du gouvernement. Patrice Talon au cours des négociations ce samedi 11 novembre au palais de la Marina, a interrogé les syndicalistes sur le contenu du protocole. Dans une réaction prompte, Adolphe Houssou coordonateur de l’Intersyndical des ressources humaines en santé, a répondu qu’il s’agira de tout ce qui a été dit au cours de la séance. Le gouvernement dans sa démarche d’apaisement du secteur s’est engagé à soumettre le document de réformes à un comité de relecture, un comité auquel les partenaires sociaux seront associés. Le gouvernement a aussi pris en compte les propositions d’amendement des partenaires sociaux dans le cadre de la réforme et a rassuré les acteurs du secteur que ni le Cnhu-HKM, ni les autres structures hospitalières, ne seront privatisés. Il s’engage aussi à payer les salaires à tous les ayants-droits au plus tard à la fin du mois de décembre 2017 ; faire reprendre par le Mtfp toutes les dispositions possibles pour accélérer le traitement des dossiers des agents de santé immatriculés à la Cnss ; mettre en place un comité ad hoc chargé de l’examen des modalités d’uniformisation du corps des Infirmiers au Bénin ; accélérer la procédure de relecture du décret régissant les différents corps des paramédicaux ; payer la première tranche soit un tiers de la prime exceptionnelle de motivation au titre de l’année 2007 au plus tard fin novembre 2017, et le reste échelonné sur l’année 2018. Payer les rappels de la prime de risque au titre de l’année 2010 en une seule tranche, au plus tard sur le salaire du mois de juin 2018 ; étudier la procédure urgente de reclassement des agents de santé qui ont effectué une formation, et que l’Etat utilise avec leurs nouvelles compétences.

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Le dégel de la crise dépend du gouvernement

La grève des agents de la santé est latente malgré la suspension. C’est une évidence parce que les agents ont eu la caution du gouvernement de satisfaire leurs revendications. « Au vu des différents engagements, le collectif des syndicats de la santé après analyse de la situation, prend acte des décisions prises par le gouvernement, décide de suspendre le mouvement de débrayage démarré depuis le 30 août 2017 dans le secteur de la santé, appelle tous les militants à reprendre le chemin du service, et désormais sans interruption pour compter du vendredi 17 novembre 2017. Il demande aux travailleurs de se tenir prêts et mobilisés pour reprendre les hostilités si le gouvernement ne respectait pas les échéances fixées pour la mise en œuvre des engagements ». C’est en substance les meures envisagées par les syndicalistes, au gouvernement le dernier mot

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