Théâtre à l’Espace Tchif : Des trahisons politiques mises à nu

Dans le but de contribuer à la valorisation de la culture béninoise, le centre culturel « Espace Tchif » depuis sa réouverture en octobre dernier, se veut plus dynamique avec la programmation régulière de spectacles pour son animation.C’est dans cette optique que la pièce de théâtre sacrée « Prix du président de la République » 2017, a été présentée dans la soirée du vendredi 10 novembre 2017 à Cotonou.

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« Le Chroniqueur du Pr ». C’est la pièce théâtrale représentée dans la soirée du vendredi 10 novembre 2017 au centre culturel « Espace Tchif » de Cotonou. Sacrée ‘’Prix du président de la République’’, le mardi 7 novembre 2017, cette pièce est de l’écrivain Daté Atavito Barnabé-Akayi. Ce spectacle dont la mise en scène a été assurée par Hermas Gbaguidi, peint les ruses et les trahisons qui prévalent dans la sphère politique. Deux comédiens dont Carlos Zannou et Elysée Maforikan ont évolué sur scène, pour donner la substance de cette pièce de théâtre.

Durant plus d’une heure d’horloge, ils ont conduit les spectateurs dans les couloirs sombres de la vie politique. Trahisons, intrigues, infidélité, détournements, assassinats et drames, sont les principales thématiques exposées dans cette représentation. « Le Chroniqueur du Pr » raconte en effet l’histoire d’une amitié entre deux hommes, qui va tourner en tragédie après la reconversion de l’un d’eux en politique. Le spectacle représenté en deux séquences a permis aux comédiens de dénoncer un certain nombre de maux qui caractérisent le climat politique au Bénin.

Intrigue politique…

La première séquence illustrée par les comédiens en flash-back, renseigne les spectateurs sur une grande amitié entre deux passionnés de journalisme, qui grâce à leur profession dénoncent des abus du pouvoir à travers leur plume. Assis côte à côte au milieu de la scène, les comédiens chacun avec un masque au visage comme pour prendre un peu de distance par rapport au message, ont peint la situation sociopolitique du Bénin depuis la période préélectorale jusqu’à l’avènement de l’actuel régime.

A travers une discussion qui retrace les faits d’actualités au Bénin, les comédiens ont touché du doigt l’illusion du peuple lors des campagnes électorales. Ils dénoncent les citoyens qui pensaient que donner le pouvoir à un homme riche leur permettrait de se mettre à l’abri d’éventuels problèmes économiques. En plus de la dénonciation à travers cette première séquence, on perçoit également les comédiens dans un rôle d’éveilleur de conscience.

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Tout en transmettant le message de la pièce en représentation, les comédiens mettent un accent sur la responsabilité partagée entre le peule et le pouvoir, en ce qui concerne la gestion de la cité. Ceci, livré dans un air décontracté et sérieux. Mais dans la deuxième partie de la représentation de l’œuvre théâtrale « Le Chroniqueur du Pr », on retrouve les comédiens dans un autre tempérament. Ici, les masques sont tombés et l’on arrive à distinguer clairement le visage des deux acteurs.

Dans un air beaucoup plus fougueux, ils vont livrer la mauvaise tournure qu’a pris l’amitié des deux hommes, qui par le passé dénonçaient ensemble les dérives du pouvoir. A travers cette deuxième séquence, l’on retrouve l’un des deux acteurs dans la peau d’un président de la République assoiffé de pouvoir, prêt à en découdre avec ses opposants et tous ceux qui freinent ses projets.

C’est ainsi que son ami demeuré chroniqueur, se fera kidnapper après avoir écrit des articles contre le pouvoir. Loin de se soucier de l’amitié et de la cause commune qui une fois les avaient unis, le président va commanditer la mort de la famille de son ami journaliste pour lui faire abandonner son combat. Néanmoins, ce dernier tiendra bon jusqu’au bout, préférant le sacrifice ultime (la mort), aux promesses du président.

Une réponse

  1. Avatar de Maforikan
    Maforikan

    nous faisons ce qui doit être fait.

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