Bénin : trois mois de suspension pour le Capitaine Trèkpo, réaction des syndicats

Après les 60 jours d’arrêt de rigueur, Patrice Trèkpo écope d’une nouvelle sanction. Le capitaine dont la potentielle radiation était pressentie et dénoncée par les centrales et confédérations syndicales, sera suspendu pour trois mois au cours desquels il n’aura pas de salaire.(Les syndicats n’en démordent pas) C’est la décision qu’ont rendue vendredi les membres du conseil de discipline du ministère du cadre de vie. Une décision loin de satisfaire les syndicats.

Le verdict est tombé vendredi 1er décembre 2017. Le Capitaine Patrice Trèkpo ne sera point radié comme le redoutaient ses camarades syndicalistes, montés au créneau lundi 27 novembre 2017 pour exiger ‘’l’arrêt de la procédure de radiation’’ à son encontre. En lieu et place de la radiation, il écope d’une suspension de trois mois sans salaire. C’est ce qu’ont décidé les membres du conseil de discipline du ministère du cadre de vie et du développement durable, chargés de délibérer sur le sort du secrétaire général du Syndicat national des eaux, forêts et chasse (Syna-Efc).

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Il lui était reproché d’avoir diffamé dans le dossier de privatisation du Parc Pendjari, lors d’une sortie médiatique effectuée le dimanche 03 septembre 2017 sur la télévision Golfe TV. Une accusation que démentent les sept confédérations et centrales syndicales. D’après les secrétaires généraux de ces syndicats, la procédure de sanction enclenchée contre le Capitaine Trèkpo est politique et n’a pas sa raison d’être, car le dossier estiment-ils, est vide. Patrice Trèkpo n’a fait que jouer son rôle de syndicaliste en dénonçant la mise en affermage du Parc Pendjari et certaines irrégularités dans la gestion des forêts au Bénin, affirment-ils. Ayant préalablement dénoncé les sanctions dont est sujet le capitaine depuis sa sortie médiatique et exigé l’arrêt immédiat de la procédure de radiation enclenchée contre lui, ils se disent insatisfaits de cette nouvelle sanction, même si la radiation du capitaine a pu être évitée.

« Nous n’allons pas boire le calice en l’état » a confié Emmanuel Zounon, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin. D’autres démarches seront effectuées pour une annulation pure et simple de cette sanction, annonce le syndicaliste. Il s’agira entre autres de l’introduction d’un recours gracieux près le premier magistrat, appuyé par une recommandation probable du Conseil national du dialogue social, informe-t-il

2 réponses

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    L’obeissance à l’Etat est-elle toujours une Obligation?

    Jugez-en.

  2. Avatar de bito
    bito

    Les syndicalistes, vous êtes où? je pense qu’il faut une réaction vive contre le gouvernement talon qui veut à tout prix museler ces opposants, ce régime par ces procédés est plus dangereux que le régime yayi mais tout le monde l’observe, Talon verra aux prochaines élections législatives

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