(7 personnes dans les mains de la police pour troubles à l’ordre public) L’un des faits marquants au procès Mètongnon et co-accusés hier au tribunal de Cotonou, a été l’intrusion du préfet du Littoral au parquet. Ceci a provoqué des manifestations, à la suite desquelles des sympathisants du Fsp ont arrêtés pour troubles à l’ordre public. On pourrait croire à un acte prémédité pour affaiblir davantage le Front pour le sursaut patriotique (Fsp), engagé et déterminé à dénoncer au besoin les abus du régime actuel.
Le procès Mètongnon et co-accusés devrait livrer son verdict hier 19 décembre 2017. Mais contre toute attente, l’audience a été renvoyée à l’année prochaine. Au-delà de ce report inattendu, on retient l’intrusion du préfet du Littoral Modeste Toboula, qui s’est une fois encore illustré avec le zèle habituel et a semblé confondre les rôles.
En effet, selon les explications du président du Parti pour la libération du peuple (Plp), Léonce Houngbadji, membre actif du Front pour le sursaut patriotique (Fsp), après l’annonce du report du procès pour le 30 janvier 2018, les militants Fsp, les parents de Laurent Mètongnon et co-accusés, venus nombreux en soutien et s’apprêtaient déjà à quitter les lieux pour la bourse du travail, quand à la grande surprise, la foule a aperçu le préfet Toboula accompagné de son garde du corps et d’un assistant. Il s’est dirigé vers Léonce Houngbadji, le seul leader du Fsp sur le terrain à cet instant, et accompagné de jeunes qui chantaient leur mécontentement. L’autorité a sur le champ convoqué ce dernier dans son bureau à la préfecture, une interpellation qui a donné lieu à une vive altercation. Dans la foulée, le préfet a donné l’ordre d’arrêter de jeunes manifestants pour trouble à l’ordre public. Et pourtant, il y avait un fort détachement d’hommes en uniforme sur les lieux qui n’avaient fait aucun constat de trouble à l’ordre public avant l’intrusion du préfet.
Pour l’heure et à en croire le président du Plp, sept (07) personnes sont gardées par la police, y compris André Assè. Modeste Toboula avait-il qualité de s’introduire de cette façon au tribunal pour convoquer et faire arrêter des manifestants ? C’est la seule question qui taraude les esprits. Toujours est-il que la spontanéité et le zèle dans l’action du préfet donnent l’impression qu’il était en mission. Tout porte à croire à l’analyse des faits, qu’il a exprès, provoqué des membres du Fsp pour les rendre auteurs d’actes de vandalisme et trouble à l’ordre public.
Un acte de qui vise à affaiblir davantage le Fsp ?
Il n’est plus à rappeler que Laurent Mètongnon autour de qui gravite le dossier de commissions perçues à la Cnss, est l’organisateur principal du Fsp. Et que les autorités ont réussi à le faire taire, ne serait-ce que pour quelques mois, avec cette ténébreuse affaire de placement de fonds.
Qu’il vous souvienne que lors de son meeting à la bourse du travail le 13 octobre 2017, le front est revenu sur l’aggravation de la misère et l’horizon qui s’assombrit pour les travailleurs et le peuple ; l’inégalité des chances qui a atteint une proportion inquiétante dans tous les domaines, l’impunité et la corruption protégées au sommet de l’Etat, la politisation de l’administration, le non-respect des institutions de la République, la violation des libertés, les réformes hasardeuses, etc.
Au vu de tout cela, il a exigé de Talon la convocation des états généraux du peuple avant le 31 décembre 2017. L’enchaînement des événements depuis l’arrestation de l’ancien Pca/Cnss ne sont donc pas anodins. Et l’arrestation hier de certains manifestants du Fsp vient confirmer la thèse selon laquelle le gouvernement veut contraindre les figures de proue de ce regroupement politique au silence. Seul moyen d’affaiblir.
Le 31 décembre étant a proximité, et vu que beaucoup de cartes échappent à l’actuel gouvernement, la panique prend certainement le dessus. Donnant droit au genre d’excès auxquels les béninois assistent de plus en plus
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