C’est la visite au Bénin de la directrice générale du Fonds monétaire international Fmi, Christine Lagarde, qui a suscité la polémique et la confusion entretenue aujourd’hui sur le concept de « Social ».Tout est parti d’un extrait de la réponse du chef de l’Etat à la directrice du Fmi, qui interpellait le gouvernement sur l’urgence d’investir dans le social. Cet extrait qui a consisté à dire que l’appréhension du social par les populations, sous les tropiques et particulièrement au Bénin, se résume à de la distribution d’argent, a connu des interprétations diverses.
Loin de vouloir envenimer cette polémique et encore moins de la prolonger, nous entendons simplement situer nos lecteurs sur ce qui correspond au social dans les réalisations du gouvernement actuel. Pn peut dire de façon générale que parler du social en rapport avec les réalisations du gouvernement, revient pour ce dernier à investir dans des secteurs de la vie sociale qui participent à l’épanouissement des populations. C’est aussi en quelque sorte, œuvrer à la transformation qualitative des conditions de vie des populations. Ainsi, le social renvoie à faciliter l’accès : à la qualité des soins de santé, à l’éducation, au logement, aux voies de communication, aux structures de distraction et d’épanouissement, etc.
Le social, un point critique sous le régime de la rupture
Depuis les précédents gouvernements, il y a eu la création d’un hôpital de référence à l’instar du Cnhu, d’hôpitaux départementaux, de zones, et des centres de santé. La multiplication de ces établissements hospitaliers vise à rapprocher les centres de prise en charge des malades des populations. La plus grande mesure sociale dans le secteur de la santé, aura été la création de l’Agence nationale de gestion de la gratuité de la césarienne, par Yayi Boni.
C’est cette agence qui avait signé un contrat avec 49 hôpitaux publics et privés du pays, pour permettre aux femmes qui accouchaient par césarienne d’être prise en charge gratuitement. Malheureusement, cette agence qui symbolisait réellement le social a été fermée par l’actuel gouvernement. Il en est de même du fonds sanitaire des indigents, un autre héritage de Yayi, que l’actuel directeur du Cnhu vient de suspendre. Il a évoqué des difficultés à recouvrer les frais auprès du ministère des Finances…
Le social, une donnée à parfaire dans le secteur de l’éducation
Les précédents gouvernements ont assis les bases du social dans le secteur de l’éducation. A travers la multiplication des établissements primaires, du secondaire, des universités et grandes écoles. Le véritable aspect social sous le précédent gouvernement a consisté à rendre l’enseignement primaire gratuit, cette gratuité s’est étendue à l’enseignement secondaire pour les jeunes filles des deux cycles. A l’université, les bourses et les secours accordés aux étudiants sont consistants, soit 365 mille francs par an pour les bourses, et 132 mille francs pour les secours. Mais actuellement, l’octroi de ces bourses est devenu compliqué. Le plus grand problème du régime actuel porte sur la récupération des exclus du système scolaire. Ils sont nombreux les jeunes filles et garçons à l’âge scolaire qui sont coiffeurs, maçons, soudeurs, aides vendeuses, etc., sans avoir eu la chance de savoir lire ou écrire. Loin donc de distribuer de l’argent, il y a vraiment des réalisations concrètes à faire dans le secteur éducatif.
Les logements et les lieux d’épanouissement à construire
Les logements sociaux portent ici bien leur nom. Ces habitations que le gouvernement devrait mettre en location à des prix accessibles aux populations les plus démunies, sont dans certains cas vendus selon par tempérament. Il est question de permettre aux citoyens qui faute de moyens de ne pourraient pas autrement, de s’offrir un toit. Le régime actuel dans son programme d’actions, projette de construire 5000 logements au cours de son quinquennat.
Près de deux ans après, pas un seul logement n’a poussé de terre. D’où des interrogations sur la fiabilité de cette projection gouvernementale. Et pour ce qui est du divertissement, tout est encore à faire… Toutes les salles de cinéma avaient fermé. L’ancien régime les avait rénovées, mais elles ne sont toujours pas en service. Les aires de jeux, de loisirs et de distraction manquent vraiment.
Conséquence, le stade Mathieu Kérékou est devenu le point de convergence de toutes les activités récréatives à Cotonou. Les réalisations à faire dans le cadre du social au Bénin sont nombreuses. Et loin de s’agir de distribution d’argent, elles doivent porter sur des réalisations concrètes pour aider les populations et améliorer leurs conditions de vie
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