Après avoir vécu le cauchemar en Libye aux mains de leurs tortionnaires, quelques béninois rentrés au pays ne manquent pas de raconter leur expérience . L’un d’eux est Mohamed Babio.Ce jeune footballeur d’une vingtaine d’année a passé une année entière comme esclave en Libye. C’est du moins ce qu’il a confié à la VOA (radio américaine).
A l’en croire, tout a commencé en décembre 2015 quand son frère et lui ont décidé de quitter leur famille dans la gêne pour rejoindre l’Algérie. Le voyage s’est passé sans anicroche. Il affirme même avoir mené une vie heureuse avec son frère dans leur pays de destination parce qu’ils ont pu se faire un peu d’argent.
Les choses ont mal tourné quand les deux frères ont décidé de quitter l’Algérie pour l’Italie. Le passeur qui devait les emmener dans ce pays européen leur a demandé une somme de 750 000 fcfa pour la traversée. Ce qu’ils ont payé mais jamais ils n’ont pu atteindre l’Italie. Leur voyage a pris fin en Libye dans les mains des esclavagistes.
« Nous étions des centaines d’Africains enfermés et battus au quotidien sans raison. Nous faisions des corvées toute le journée avec un seul repas » a confié le jeune Babio, à la VOA.
Il affirme avoir vu également des femmes enceintes battues et violées qui mourraient des suites de ces sévices. Pendant l’année qu’il a passé sous le joug des esclavagistes libyens Babio affirme avoir connu six lieux de détention et de geôliers. Son séjour carcéral dans ce sixième lieu de détention lui a permis de s’enfuir non sans la générosité de son geôlier.
Son frère dont il a entre-temps été séparé a eu moins de chance que lui. Il a été criblé de balles alors qu’il essayait de s’évader. Malgré cette mésaventure Mohamed Babio compte repartir si l’occasion s’offrait à lui. Selon ce jeune footballeur, il vaut mieux mourir les armes à la main que de mourir résigné.
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