Renvoi du procès Mètongnon : Le Fsp clarifie et interpelle l’opinion

Dans un communiqué en date du 19 décembre 2017 et signé par le coordonnateur du Front, Jean Kokou Zounon, le Fsp explique à l’opinion nationale et internationale le déroulement du procès de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés, qui a été ouvert hier 19 décembre 2017, au tribunal de première instance de première classe de Cotonou.Il indique que ce procès houleux, renvoyé au 30 janvier 2018, a été marqué par l’insistance du juge Azo à conduire les choses alors qu’il avait été récusé par les accusés depuis le 27 novembre 2017. Pour le Fsp, l’insistance du juge à diriger ce procès doit être considérée comme l’accomplissement d’une mission commandée.

En attendant la décision des juges de la Cour constitutionnelle sur la question, un incident malheureux s’est produit à la fin du procès. Le communiqué du Fsp parle d’une provocation des militants du Fsp par le préfet, créant des échauffourées. A l’arrivée, l’interpellation de jeunes militants. Ce qui étonne la coordination du Fsp et qui pour eux démontre la cabale, c’est l’arrestation de deux jeunes militants au commissariat central, venus rendre visite à leurs camarades détenus. La coordination appelle le peuple et l’opinion internationale à apprécier ces actes qu’elle considère comme relevant de la dérive dictatoriale. Lire ci-dessous l’intégralité de leur communiqué.

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COMMUNIQUE AU PEUPLE ET A L’OPINION INTERNATIONALE

Ce jour 19 décembre 2017, Laurent METONGNON et ses compagnons de prison se sont présentés devant le tribunal de Cotonou pour être entendus dans le dossier politique fabriqué de toutes pièces par le pouvoir de TALON contre l’organisateur principal du Front pour le Sursaut Patriotique afin de museler notre organisation.

Depuis le 27 novembre 2017, Laurent METONGNON et ses coaccusés ont envoyé une lettre demandant au juge Rodolphe AZO, le juge qui a prononcé le non-lieu dans l’affaire de PPEA2 de se déporter. De leur côté les avocats des accusés avaient écrit pour récuser ce juge bien connu dans le milieu judiciaire, comme le Procureur Ulrich TOGBONON, pour sa proximité avec le pouvoir. Tout le monde s’attendait à ce que cette affaire soit confiée à un autre juge ou à un collège de juges comme cela se fait ordinairement quand un accusé soupçonne un juge de partialité et le récuse.

Mais c’était sans compter avec l’acharnement du pouvoir de TALON qui a son agenda politique qui n’a rien à voir avec les lois de notre pays. A l’entame de l’audience, le juge aux ordres qui a reçu ses instructions du pouvoir autocratique la veille, non seulement a l’outrecuidance d’apparaitre au procès, mais se met à poser des questions aux détenus comme si de rien n’était afin d’exécuter les ordres de TALON et de son clan. Mal lui en a pris puisque les détenus, de façon conséquente et courageuse, ont refusé de répondre à ses questions. A l’intervention de Me BAPARAPE démontrant l’illégalité de la procédure, le juge vendu demanda aux policiers de se saisir de lui et de l’expulser de la salle. Tollé et opposition des avocats. Après suspension de séance, le Procureur TOGBONON et le juge aux ordres Rodolphe AZO décident de renvoyer le procès au 30 janvier 2018, le temps de consulter la Cour Constitutionnelle sur l’exception d’inconstitutionnalité manifeste de la procédure, soulevée par la défense. Ainsi donc, par la volonté de Patrice TALON, Laurent METONGNON et ses coaccusés ne fêteront pas cette fin d’année dans leurs familles.

Alors que TALON et tous les pilleurs qui l’entourent sableront le champagne pour le nouvel an, Laurent METONGNON et ses coaccusés seront derrière les barreaux. Alors que le ministre de l’énergie, Jean-Claude HOUSSOU a déclaré lors de la séance de présentation du PAG, que le gouvernement a décidé de ne pas regarder dans le rétroviseur pour 45 milliards fcfa pillés dans le dossier Maria-gléta, le pouvoir de TALON fait emprisonner Laurent METONGNON pour une affaire de commission de 2.500.000 fcfa fabriquée de toutes pièces. Alors que la population et surtout la jeunesse étaient venues nombreuses apporter leur soutien à Laurent METONGNON et à ses codétenus, le Préfet Modeste TOBOULA est venu les provoquer. S’en sont suivies des échauffourées avec l’arrestation de plusieurs jeunes dont ANDRE ASSE connu pour sa bravoure. Le pouvoir continue la provocation et l’arbitraire en arrêtant au sein du Commissariat Central deux de ses camarades, Olivier BOSSIKPONNON et Damien DEGBE, venus lui rendre visite.

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Le Front pour le Sursaut Patriotique félicite Laurent METONGNON et ses co-accusés pour leur fermeté dans la défense des droits des citoyens à une justice équitable pour tous. Le Front pour le Sursaut Patriotique félicite toute la masse venue nombreuse exiger la libération pure et simple de Laurent METONGNON et de ses co-accusés. Le FSP félicite notamment la jeunesse pour sa mobilisation et sa bravoure. Il apparaît maintenant qu’avec ses pratiques liberticides, le pouvoir affameur de Patrice TALON veut la confrontation avec le peuple. Le peuple béninois a donc un défi à relever, lui qui a pu renverser en 1989 une autocratie barbare. Il doit se mobiliser et s’organiser davantage contre le pouvoir autocratique de Talon pour les Etas Généraux, solution incontournable pour le redressement rapide de notre pays.

Cotonou, le 19 décembre 2017
Le Coordonnateur, porte-parole
Jean Kokou ZOUNON

Une réponse

  1. Avatar de Alladayè Marcellin
    Alladayè Marcellin

    Plusieurs incohérences relèvent de leur point de presse. D’abord la recusation d un juge est organisée par les articles 624 et suivants du code de procédure pénale. La loi interdit à un juge de se déporter sans l’aval de la cour d’appel. Le juge Azo n’a donc pas des raisons de se déporter de peur de violer la loi. Pour le reste je m’abstiendrai d’opiner car dans cette affaire le fsp manipule trop l’opinion en rapportant de fausses informations

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