Le ministre de la Justice et ses collègues des Affaires étrangères et du Travail et de la fonction publique ont entretenu la presse ce jeudi 07 décembre 2017. Au cours de cette rencontre plusieurs sujets de grande préoccupation ont été évoqués, notamment la lutte contre la corruption. »Lutte contre la corruption, le gouvernement ne cédera pas « . C’est autour de ce thème que trois ministres du gouvernement béninois ont entretenu les professionnels des médias ce jeudi. Joseph Djogbenou, ministre de la justice garde des sceaux. Adidjatou Mathys ministre du Travail et de la fonction publique et Aurélien Agbenonci ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
Ce sont les membres du gouvernement du président Patrice Talon qui se sont prêtés à un exercice de reddition de compte, dans un langage de fermeté sur certains sujets en lien avec la bonne gouvernance. En effet, après avoir planté le décor, le ministre de la Justice Joseph Djogbenou a affirmé que les citoyens béninois ont souhaité la lutte contre l’impunité qui n’est pas une profession de foi mais un acte qu’il faut accepter. Selon ses propos, le gouvernement a transmis à la justice, des dossiers relatifs aux falsifications des commandements, falsification des éléments d’authentification des décharges, des détournements et prévarications. Joseph Djogbenou a aussi précisé que le gouvernement a envoyé une note circulaire aux membres des ministères publics et à ceux de la police judiciaire depuis le 24 novembre 2016, rappelant sa politique pénale.
Le ministre rapporte que le point 12 de ladite note indique que le gouvernement recommande une tolérance négative et quasiment nulle à l’égard des infractions suivantes : les crimes de sang, les atteintes contre les personnes vulnérables, les infractions à caractère économique qualifiées de crime notamment les détournements de deniers publics, la corruption et les infractions connexes, la production, la détention, la vente ou le trafic de stupéfiants à caractère national ou international. Il a affirmé que le gouvernement ne procédé pas à une justice sélective mais qu’ il s’agit d’une équité dans la jouissance des droits si l’on considère qu’il y a dans les maisons d’arrêt et de prison du Bénin plus de délinquants de survie que de délinquants de confort. En terme de détention, le ministre de la justice à affirmé qu’il y a plus de 63% de la population carcérale en détention préventive soit 4.980 personnes dans les maisons d’arrêt qui attendent d’être jugées.
*Affaires CNSS et capitaine Trekpo*
Pour le ministre Joseph Djogbenou, le capitaine des eaux et forêts aurait fait des déclarations très tendancieuse. Il a expliqué au sujet de l’affaire CNSS que le gouvernement a pris des décisions courageuses même si elles sont douloureuses. Des lors que le ministre a estimé que la justice est comparable à l’hôpital, il a indiqué que tout citoyen devra répondre tant qu’il y est interpellé. « Il faut normaliser, il faut banaliser les interpellations« , a t il déclaré avant de s’opposer à la motion de grève des syndicats qui exigent le rapprochement de la date de l’audience de Laurent Metongnon et sa libération immédiate. Pour lui,  » le gouvernement ne peut pas déclencher cette lutte contre la corruption et s’absoudre  » . Toujours dans le dossier CNSS, le ministre du travail et de fonction publique a martelé que  » la situation à la CNSS est très grave. On est dans le contexte où 15 milliards sont en train d’être hypothéqués« Adidjatou Mathys à indiqué que l’administration publique se modernise, mais qu’elle regorge plus de 40.000 agents contractuels sur les 72.000 agents de l’Etat.
*Sur le plan diplomatique*
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurelien Agbenonci, est parti des probables retombées de la visite au Bénin de Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international. Sa visite sera a t il dit, un moment d’échanges, de discussion et d’encouragement pour les efforts d’assainissement des finances publiques au Bénin. Il a témoigné d’un bon état de la diplomatie, soulignant que le Bénin commence à aller mieux. « Le temps de la diplomatie n’est pas le temps des partis politiques, le rythme des réseaux sociaux « , a déclaré Agbenonci, pour répondre aux critiques sur l’absence des chefs d’Etat amis au Bénin. Selon lui, déplacer un chef d’Etat a son coût, ses implications. « En matière diplomatique, pour le moment, nous allons vers l’essentiel. Notre priorité est de nous battre pour nos intérêts, fréquenter nos amis et nous préparer à les recevoir « , a affirmé le ministre des affaires étrangères selon qui, le gouvernement travaille pour bâtir un Bénin comateux que le régime précédant leur a laissé.
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