La confédération syndicale Internationale (Csi) est vent debout contre le retrait du droit de grève aux agents de la santé, de la justice et de sécurité. Interrogé ce matin par Rfi, le secrétaire général adjoint de cette organisation dénonce un texte « liberticide ».Selon Adrien Akouété, le retrait du droit de grève à ces fonctionnaires de l’Etat marque d’une pierre blanche, le « recul de la démocratie au Bénin« . C’est également un recul des libertés fondamentales individuelles a-t-il poursuivi. Quant aux raisons évoquées par le législateur pour voter cette loi, M Akouété ne veut en reconnaître aucune.
Pour lui, vouloir assurer la continuité du service dans un secteur donné n’est pas un argument de poids pour retirer le droit de grève aux travailleurs de ce secteur. Il croit plutôt que « les nouvelles autorités (du Bénin) pensent que le droit de grève est entrain de les embêter ». Ce qui n’est pas étonnant selon lui puisqu’a l’échelle du continent certains dirigeants tentent d’arracher ce droit aux travailleurs.
Il a évoqué à titre d’exemple le Tchad qui avait voulu supprimer ce droit aux fonctionnaires. Cette tentative a occasionné une levée de bouclier qui a fait reculer les autorités a fait savoir M Akouété. Il espère que les syndicats béninois se battront pour que ce droit soit sauvegardé parce que la grève est la seule arme qui « permet aux organisations syndicales lorsque les négociations patinent ou n’aboutissent pas à de bons résultats, de se montrer face à leurs employeurs et faire plier l’employeur s’il le faut ».
Il a par ailleurs assuré les syndicats béninois du soutien de la (Csi) qui est toujours prête à lutter pour que le droit de grève soit respecté.
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