Aujourd’hui mardi 16 janvier, -date historique par ailleurs- toutes les centrales syndicales, l’Unamab le syndicat des magistrats, ceux des trois secteurs de l’enseignement, de la santé et de plusieurs ministères sectoriels, sont en grève. Cette paralysie générale de l’administration, est la plus grande depuis la conférence nationale de février 1990. Hier, les forces sociales étaient dans les rues pour réclamer liberté et pain. Aujourd’hui, elles y retournent pour réclamer encore la liberté. Toutes les sept centrales syndicales du pays ont décidé d’observer dès ce jour, au moins 72 heures de grève.
A leur suite, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), les syndicats des trois secteurs de l’éducation (primaire, secondaire et supérieur), et certains de la santé ont décidé de leur emboîter le pas. Logiquement, toute l’administration publique devrait tourner au ralenti dans la mesure où ces centrales ont des syndicats affiliés dans tous les secteurs. Mais, un collectif des organisations syndicales des ministères, a décidé de s’opposer à cette grève en optant pour le « dialogue avec les autorités sectorielles ».
En dehors de ce collectif encore très marginal dans le monde syndical, la grève de ce jour devrait être largement suivie. Les syndicats qui ont reçu assez de coups graves, savent qu’ils jouent leur survie. Sous leurs yeux et en quelques mois, deux de leurs camarades sont emprisonnés et le droit de grève se retire progressivement à plusieurs corporations.
Après les paramilitaires et les magistrats, plusieurs autres corporations pourraient suivre, on parle des enseignants, des agents de santé et même des financiers. Face à ce tableau catastrophique pour la liberté syndicale, les syndicats ont jugé utile d’observer des grèves pour amener le gouvernement à revenir sur ses options liberticides. Pour la première fois depuis 1990, on aura une fronde sociale à la taille de la provocation du gouvernement, décidé à tuer la lutte syndicale
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