Kpota – Aïtchédji : Après le déguerpissement, un marché de nuit voit le jour

Contraints de quitter les espaces publics, des commerçants et commerçantes occupant le tronçon carrefour Kpota-Aïtchédji, ont créé un marché de nuit afin de continuer à subvenir aux besoins de leurs familles.Loin de vouloir affronter les autorités, ces gens qui sont dans l’impasse, veulent juste survivre. Dans un souci de survie, les commerçants et commerçantes du carrefour Kpota au carrefour Aïtchédji, dans la commune d’Abomey-Calavi, victimes de l’opération de déguerpissement la semaine écoulée, ont créé un marché de nuit.

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Du carrefour Kpota au monument aux morts qui a aussi été rasé, l’animation est inhabituelle à partir de 19 heures. Les lampes tempêtes scintillent, signalant la présence de vendeurs, une circulation qui devient plus dense en raison de l’affluence que draine ce marché. Telle est l’ambiance qui règne à cette heure. Conscients de ce qu’ils exercent dans l’informel, ils estiment n’avoir aucune alternative pour le moment.

Un commerce pour la survie

C’est d’ailleurs ce qu’en pense Jean Hinnouho, vendeur de chaussures. « J’ai commencé à vendre ici parce que je n’avais pas le choix. Mes activités ont pris un coup depuis que j’ai été contraint de libérer l’espace public. Pourtant, je dois subvenir aux besoins de ma famille » a-t-il déclaré. Répondant à la question de savoir pourquoi ce n’est que la nuit qu’il vend, il a fait savoir que c’est à ce moment de la journée que les choses se vendent plus aisément.

A l’en croire, le marché a commencé à s’animer au lendemain des casses, et c’est une revendeuse d’articles de bureaux qui a été la première à s’installer. C’est donc par la suite que les autres sont venus a fait observer ce titulaire d’une Licence en économie. Selon ses explications, l’affluence que draine ce marché est due au fait que les choses y sont relativement moins couteuses.

« Nous espérons que cela perdure dans le temps, pour le bonheur de bon nombres de familles » a-t-il mentionné.

Pour sa part, Elodie Anani vendeuse d’objets de décoration, pense que ce marché de nuit doit être bien gérer par les vendeurs et vendeuses afin que tous puissent en bénéficier. S’exprimant en ces termes, elle interpelle la conscience des uns et des autres pour que l’hygiène soit de mise. « La naissance de ce marché de nuit a permis à beaucoup d’entre nous de reprendre leurs activités. En attendant l’achèvement des travaux, nous serons ici », nous a-t-elle confié. Elle estime que le marché de Calavi Tokpa à l’embarcadère a aussi commencé petitement avant d’être ce qu’il est aujourd’hui.

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Un marché convoité

« Des revendeuses de poissons et de crabes viennent aussi animer notre marché de nuit », a témoigné Agnès Koudjo, commerçante de fournitures de bureaux et autres. Ces revendeuses mentionne-t-elle, quittent le marché de Calavi Tokpa et parfois d’Akassato. Elle précise que le prix relativement bas des choses dans ce marché est de la volonté des différents vendeurs, pour attirer de la clientèle.

« Nous voulons nous réorganiser pour que ce marché soit aussi une vitrine de Calavi » a-t-elle ajouté.

Il faut préciser qu’au-delà de la commune d’Abomey-Calavi, ces marchés spontanés s’observent un peu partout dans le pays, du fait de la morosité économique ambiante

2 réponses

  1. Avatar de Chat
    Chat

    Marchés de nuit!
    Voilà une trouvaille de génie par ces petites gens pour survivre.

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    Les gens ont besoin de sous et d’activite’s. Surtout que dans nos pays, le gouvernment ne donne pas de pourboires mensuels aux familles (la se’cu).

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