La non effectivité de la mensualisation des bourses à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), continue de faire jaser. Les étudiants, principaux bénéficiaires de cette mesure du gouvernement, sont déçus et ne cachent pas leurs impressions. Certains estiment même que le ministre de l’enseignement supérieur avait juste fait de la propagande. Les étudiants boursiers de l’Université d’Abomey-Calavi, sont foncièrement contre la politique actuelle de leur ministre de tutelle. Marie-Odile Attanasso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avait en effet annoncé la mensualisation des bourses estudiantines.
Car, touchée par la situation des étudiants boursiers qui ne perçoivent leur bourse qu’à la fin de chaque année académique pour la plupart. Autrement dit, les étudiants boursiers seraient désormais payés comme des fonctionnaires, c’est-à-dire chaque mois, jusqu’à consommation entière de la bourse. Mieux, elle a promis que cette mesure serait déjà effective pour les boursiers de l’année académique 2016-2017. Mais à ce jour, force est de constater que rien n’est fait.
Voici à ce propos, l’avis d’un étudiant en droit à la Faculté de droit et de science politique (Fadesp), Prudence Ahouandjinou.
La mensualisation des bourses, une « propagande »
« Pour le moment, la mensualisation des bourses annoncée par le ministre n’est que paroles en l’air. Car, c’est le statu quo sur le terrain » a-t-il déclaré. A l’en croire, l’effectivité de la mensualisation des bourses peine parce que le gouvernement fait encore la lecture de certains points qui sûrement ne l’arrangent pas. Or, il gagnerait à la valider pour que la confiance renaisse entre étudiants et autorités. Etant plus amer dans ses propos, Laurent Kassa étudiant à la Fllac, n’a pas tari de mots pour dénoncer « la propagande » qu’a faite le ministre.
« L’actuel gouvernement voulait ridiculiser le régime défunt, c’est pour cela que des mesures et décrets ont été pris dans tous les secteurs possibles, et particulièrement dans l’éducation. Ils ont pris des mesures qu’ils ne peuvent pas mettre en œuvre. Pour moi, c’est du vent ! », a-t-il laissé entendre. L’ancien système poursuit-il, était mieux même s’il n’avantageait pas.
Amertume affichée
C’est aussi l’avis de Simon Boyi, étudiant en sociolinguistique. Il n’a pas caché son amertume face à l’indifférence dont fait montre le ministre :
« Quand vous-vous rendez à la Direction des bourses et secours universitaires (Dbsu) pour avoir des informations sur l’évolution des dossiers, on vous dit que tout est déjà traité… et jusqu’à ce jour nous ne voyons rien de concret ! ».
Selon ses explications, la nouvelle méthode -mensualisation des bourses-, est pire que l’ancienne et peu sécurisée. Abondant dans sens, Donatien Soglo étudiant en Linguistique s’est exprimé en ces termes : « La mensualisation des bourses annoncée par le ministre de l’enseignement supérieur avait redonné de la joie à tous ces étudiants boursiers qui pour des raisons de lourdeurs administratives, percevaient leur dû en fin d’année universitaire. Mais force est de constater que rien n’a bougé ».
Les exemples similaires sont légion, et le mécontentement gagne de plus en plus les étudiants méritants. Mme le ministre et son équipe, devraient avoir une oreille attentive à ce sujet
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