Sénégal : Le trafic de bois à la base de la tuerie en Casamance ?

Le 6 janvier dernier, un petit groupe de villageois se faisait assassiner dans la forêt de Borofaye, situé en Casamance, une région du Sénégal frappée par des conflits trouvant leurs bases dans les envies indépendantistes de plusieurs factions de la région.Interrogé par la presse locale, Amadou Diallo, l’un des rescapés de ce terrible drame a assuré ne devoir la vie qu’à la chance. En effet, selon son récit, un groupe d’hommes les auraient capturé avant de les sommer de rejoindre la forêt de Borofaye.

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De là, une vingtaine d’hommes armés les attendaient leurs ordonnant de retirer leurs chaussures et de s’allonger par terre, ces hommes finissent par tirer avant de se retirer. À distance, ceux-ci attendaient que les blessés se lèvent avant de les achever d’une énième balle.

Questionné par nos confrères de Jeune Afrique, Haïdar El Ali, ancien ministre de l’Environnement de Macky Sall et militant environnementaliste de longue date, a assuré que ce terrible événement pourrait ainsi être lié à un sombre trafic de bois. En effet, en Casamance, le bois est l’une des ressources les plus abondantes. Cependant, la déforestation – de 10 à 15,000 hectares ont été coupés entre 2010 et 2015 – favorise le développement d’un écosystème dangereux pour les villages et personnes avoisinant.

La proximité avec la Gambie, où le bois transite également, rend toujours plus difficile la lutte contre cette « mafia du bois ». D’ailleurs, monsieur El Ali l’assure, la lutte contre le trafic de bois ne peut pas être l’affaire d’un seul gouvernement. Il faut renforcer la coopération.

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