Après près de deux ans d’absence, le mauvais élève de l’Union africaine (Ua) a enfin rejoint les classes. Patrice Talon a participé aux dernières assises de l’institution. Mais cette participation a été de piètre qualité, avec uneintervention de quelques minutes qui n’a impressionné personne.Ouf! Le chef de l’Etat a enfin honoré de sa présence un sommet de l’Ua à Addis Abéba. Patrice Talon avait souvent privilégié ses rendez-vous privés au détriment de ces assises. La presse nationale avait déploré cette absence prolongée du Chef de l’Etat pendant les différents sommets de la Cedeao et de l’Ua, qui n’envoyait que ses ministres Pascal Irénée Koupaki ou Aurelien Agbénonci.
Mais cette fois-ci, Talon a répondu présent. Cette fois-ci Talon a décidé d’être président. Cependant, à Addis Abéba lors des discussions, le chef de l’Etat a eu droit à un bizutage. Dans un premier temps, il a failli tomber de son siège. Puis après, il a décidé de parler. Et c’est là que Talon a montré sa connaissance limitée des problèmes du continent. Exactement comme l’élève qui a fait l’école buissonnière, il a prouvé qu’il n’a pas suivi les cours précédents. On a vu Talon peiner, contraint à parler pour se faire remarquer et pour séduire. Citation : « J’ai depuis avant-hier, mesuré combien notre organisation est utile pour notre bien être commun, et à cet effet je voudrais inviter les uns et les autres à ne ménager aucun effort pour sa réussite ».
A écouter le chef de l’Etat, on a l’impression qu’il s’agit du représentant d’une institution étrangère à l’Ua. On n’a pas vu un chef d’Etat concerné par les problèmes d’Afrique et surtout du Bénin. L’emploi des verbes « saluer », « j’ai mesuré », « inviter », prouve à suffisance que le président Talon est passé à côté de son intervention. Et puis, on ne comprend toujours pas, pourquoi il a décidé de faire un discours magistral…
Le texte n’aborde aucun problème ni aucune information ayant rapport aux débats menés. Lui-même et ses aides avaient pourtant, largement le temps de meubler le texte présidentiel, pour aborder une problématique et donner la position de son pays à propos. Quid du protocole étatique… et des millions de francs déboursés par le contribuable Béninois pour ce jonglage diplomatique ?
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