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Affaire Atao Hinnouho au Bénin : Comment l’Etat a failli

Par Franck Dossi
il y a 3 ans
(Tout le monde en parle)
12 Commentaires
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L’affaire dite de « faux médicaments » qui défraye la chronique depuis quelques jours avec la mise sous mandat de dépôt des responsables des sociétés grossistes, est loin de livrer tous ses secrets.

Selon une investigation conduite par notre rédaction, ces grossistes répartiteurs présentés comme des faussaires, sont au contraire les victimes d’un système pharmaceutique laxiste entretenu par l’Etat, à travers la Direction des pharmacies, des médicaments et des explorations diagnostiques (Dpmed), la douane et les autres corps de contrôle de l’Etat.

Dans une dernière conférence de presse, le procureur de la république s’est fait plus précis dans les charges retenues contre les grossistes répartiteurs qu’il a décidé de mettre sous mandat de dépôt depuis quelques jours. Il les poursuit pour violation de l’article 32 de la loi N°2007-21 du 16 Octobre 2007, portant protection du consommateur en république du Bénin. Cet article stipule :

« il est interdit à toute personne de falsifier des denrées servant à l’alimentation humaine ou animale, des substances médicamenteuses, des boissons et des produits agricoles naturels ou transformés destinés à la vente (…) d’exposer, de détenir en vue de la vente, de mettre en vente ou de vendre des substances médicamenteuses falsifiées, corrompues ou toxiques… ».

Le procureur raconte que ces grossistes répartiteurs ont consciemment acheté des médicaments auprès de plusieurs sociétés fictives appartenant à l’honorable Ataou Hinnouho, principal accusé dans cette affaire. Selon les recoupements faits, les choses ne se sont pas passées exactement ainsi. Plusieurs sources proches des responsables de ces sociétés affirment qu’elles ne se sont jamais approvisionnées auprès de Atao Hinnouho, ni aucune de ses sociétés. « Vous ne trouverez nulle part dans documents, aucune facture au nom de l’une des sociétés de Atao. Mes factures sont au nom de New Cesamex qui exerce légalement au Bénin », précise un responsable de l’une des sociétés grossistes actuellement en cause. New Cesamex est une firme pharmaceutique basée en Inde et ayant une succursale à Kinshassa en République démocratique du Congo.

Cette firme a une autorisation de mise sur le marché (Amm), délivrée par le ministère de la santé pour 17 molécules sur les 4000 autorisées au Bénin. Atao Hinnouho n’est plus le représentant au Bénin, mais chose curieuse, le représentant indien de cette firme loge chez le député en cavale.

Les grossistes se sont à maintes reprises étonnés de la rapidité de cette société dans la livraison de produits, chaque fois qu’ils font des commandes. En vingt quatre ou quarante huit heures au plus, les commandes sont livrées. Ayant adopté la formule de livraison « franco domicilié » avec elle, New Cesamex devrait leur livrer dans leurs magasins les produits commandés.

Un Etat complice et responsable

La révélation de cette affaire montre à la face du monde l’incapacité et l’irresponsabilité du gouvernement dans sa prérogative constitutionnelle de protéger ses citoyens.

Comment donc Atao Hinnouho et Salimatou Karimou ont pu échapper à tous les corps de contrôle de l’Etat, pour constituer à exercer une activité dont ils n’ont pas la compétence ? Comment tout ce système a pu marcher pendant des années sans que personne ne se rende compte que les sociétés exercent en toute illégalité au vu et su de tous ? Car, la Dpmed est l’œil du gouvernement dans l’organisation et le suivi de cette filière. On se demande ce qu’elle faisait lorsqu’un individu qui n’est pas professionnel du secteur l’investit et réussit à contourner tous les textes qui régissent cette filière.

Le procureur a même affirmé que les sociétés fictives d’Atao Hinnouho livrent des médicaments aux centres de santé. Ceci est grave, et dénote de la complaisance installée dans le secteur. Plus grave, la Dpmed n’est pas excusable dans cette affaire. Le 30 décembre 2011, elle avait rendu la décision N°214/Ms/Dpmed/Sip/Sarp, dans laquelle elle condamnait la société Cab de dame Karimou Salamatou, à cinq cent mille francs (5.00.000f).

Condamnation malgré laquelle cette dernière continue à exercer. Qu’a fait la Dpmed face à cette situation ? Comment des grossistes peuvent-ils, alors qu’ils ont commandé des médicaments, se mettre à en vérifier la provenance, alors que la Dpmed et la douane sont responsabilisés à cet effet ?

Si on accuse les grossistes, pourquoi on n’en fait pas autant de la douane et de la Dpmed dont le directeur est convoqué sans mandat ? Tout se passe comme si l’Etat a fui ses responsabilités et veut mettre le tort sur des grossistes qui ont des années d’expérience dans le domaine. Les accusés d’aujourd’hui ne sont-ils pas les victimes ?

Commentaires 12

  1. Prudent dit :
    26 février 2018 à 17:58

    Bon tout ça rentre dans les concessions à la partie française à la veille de la prochaine visite dans l’Hexagone. Ainsi, les firmes et laboratoires français reprendront leur marché que leur avait chipé indiens et chinois depuis quelques années. Les moutons de sacrifice eux méritent bien un petit séjour carcéral pour enjoliver tout ce tintamarre médiatique pour justifier la lutte contre la corruption ici. Après, le juge pourra les libérer sans peine ou mieux, classer ce dossier lorsque la cause serait entendue du côté des champs Élysées. Les affaires sont les affaires. La question est de savoir si tout ce remue-ménage nécessite vraiment que l’on prive de liberté des citoyens dont le seul tort est d’avoir exploité les failles d’une gouvernance laxiste. Consciemment ou inconsciemment.

    Répondre
    • gombo offline dit :
      26 février 2018 à 23:45

      Bien vu…
      Les labos pharmaceutiques sont les entreprises trans-nationales parmi les plus riches et les plus rapaces…
      l’Afrique avec sa population souvent malade, des medicaments qu’on achete sans ordonnance ou consultation medicale est un marche juteux ou il ne faut pas laisser les gens s’habituer aux generiques…

      Répondre
  2. Monwè dit :
    26 février 2018 à 13:14

    pourquoi le journal laisse ce type insulté les gens tous les jours depuis je ne comprends pas

    Répondre
  3. toto dit :
    26 février 2018 à 11:29

    liberez tout le monde et emmenez l affaire à la justice, l Etat meme est fautif dans tout ca; ca veut dire les gouvernants actuels du benin sont fautifs. talon talon talon heloue

    Répondre
    • Alo dit :
      26 février 2018 à 16:45

      L’affaire est déjà à la justice. Ce n’est pas le gouvernement qui a mis ces gens en prison. C’est un juge qui les a mis sous mandat de dépôt après une procédure judiciaire.
      Informez-vous avant de prendre position.

      Répondre
      • gombo offline dit :
        26 février 2018 à 23:42

        quand est ce que vous aller arreter de mettre sur le dos de la JUSTICE, les decisions iniques d’un procureur aux bottes de Djogbenou ?
        Comprenez une fois pour toutes que le parquet -procureur- depend du ministere de la justice qui prend grand soin de positionner ses fideles et c’est ceux la qui prennent les decisions de mise de detention preventive qu’il faut batailler dur pour faire redresser ( mise en liberte provisoire…)!
        Jusque la la detenditon n’est pas le resultat d’un proces contradictoire, mais de la decision unilaterale du procureur !!!

        Répondre
        • OLLA OUMAR dit :
          27 février 2018 à 04:24

          Et pourtant , une mise en détention qui est l’exception, doit être  débattue , puis prononcée par un collège de juges , ce qui est le cas en France .

          Répondre
    • Chrystelle dit :
      26 février 2018 à 23:28

      si l’état est fautif est ce que c’est au temps de la rupture?

      Pourquoi les certains bénénois sont cons comme ça?

      Le pourvoir actuel a fait que 2 ans et a commencé la lutte contre les faux médicament

      Vous ne dites rien pour les 19 ans de YINWè

      Vraiment pour quoi les gens sont si bètes

      Ceux qui ont entretenu cette mafia pendant 10ans vous le dédouaner

      c’est quand même curieux

      Répondre
      • Chrystelle dit :
        26 février 2018 à 23:28

        je voudrais dire les 10 ans de YINWE

        Répondre
  4. OLLA OUMAR dit :
    26 février 2018 à 09:58

    De cette affaire de faux médicaments , comme bientôt celle d’essence kpayo , ou le coton , le port , l’assemblée, la justice , affaires déjà acquises ou maîtrisée par le djingbin de talon , retenez chers amis que talon est en embuscade pour capter à son profit et aux profits de de son clan cette filière , et il pousse sa perfidie félonne à jeter en pâture, en les emprisonnant , l’honneur d’honnête entrepreneurs, docteur en pharmacie, gestionnaire . 
    Talon le paiera , il le paiera , allez l’écrire 

    Répondre
  5. alias dit :
    26 février 2018 à 09:18

    ils n’ont jamais été présentés comme des faussaires. il y a lie présomption d’innocence. ils n’ont pas encore été jugés.Et cette affaire ressemble bien à la vente de l’essence frelatée dite Kpayo malgré que tout le monde sait que les concernés vont à la station au nigéria mais c’est les conditions de stokagec’est interdit mais les bonnes dames continuent de le vendre et certains propriétaire de stations service font aussi ce sale jeu et la douane perçoit aussi de l’argent pour ça et le jour où l’Etat va s’y mêler on va se mettre à crier.Trop de légerté dans Notre pays

    Répondre
  6. bocco dit :
    26 février 2018 à 07:37

    Article incompris§!!

    Répondre

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