Le directeur exécutif d’Amnesty International Bénin a été reçu ce lundi matin dans l’émission « l’invité du jour » de la radio Soleil Fm. Fidel Kikan, s’est prononcé sur la question des droits de l’homme au Bénin.
Pour l’invité, la situation des droits de l’homme au Bénin va de mal en pis. Il dit s’inquiéter de la froideur avec laquelle les libertés fondamentales sont bafouées sous le régime de la rupture.
Pour illustrer ses propos, il a évoqué la radiation de 21 membres d’associations estudiantines de l’Université d’Abomey- Calavi pour fait de grève, la suspension d’organes de presse, les campagnes de dénigrement contre la Cour constitutionnelle, le dédommagement injuste des propriétaires terriens de Glo-Djigbé et l’interpellation d’individus pour outrage au chef de l’Etat. Sur ce dernier cas, Fidel Kikan pense que la justice béninoise fait une interprétation dangereuse de la notion d’outrage au chef de l’Etat.
De l’avis de ce défenseur des libertés, ces différents cas de violation des droits de l’homme ravivent l’indignation et la révolte de son organisation. Aujourd’hui, pense-t-il, les organisations de défense des droits de l’homme ne peuvent plus se contenter uniquement de leur gosier pour dénoncer la violation des libertés sous le régime. Il faut qu’elles fassent travailler leur tête pour analyser les faits et gestes du régime. En se livrant à cet exercice et surtout en se fiant à la succession des événements, on constate que nous allons vers le requiem de nos libertés fondamentales selon Fidèle Kikan.
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