Le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji a été récemment interviewé par le magazine Jeune Afrique. Le patron du PRD est revenu sur ses choix politiques.Me Adrien Houngbédji s’est d’abord prononcé sur la présidentielle de 2016 et son soutien au candidat des FCBE Lionel Zinsou. De l’avis de vieil avocat, le choix du banquier d’affaires était un choix pragmatique et non un choix de doctrine. L’objectif était d’être avec celui qui avait le plus de chance de remporter cette joute électorale.
En apportant son soutien à Lionel Zinsou, M Houngbédji croyait dur comme fer que le dauphin de Yayi Boni allait l’emporter. Quand ses espoirs ont été déçus, l’homme a préféré tourner casaque et montrer patte blanche à Patrice Talon. Interrogé sur ce revirement, il livre une réponde rude et pragmatique.
« Mon parti, le Parti du renouveau démocratique a été dans l’opposition pendant près de vingt-trois-ans. Qu’y avons-nous gagné ? Le niveau de vie de près d’un millions de Béninois dépend de mes choix politiques. Au soir de ma trajectoire, je dois me préoccuper de leur devenir » a déclaré le patron de l’hémicycle.
Le PRD n’a pas à se plaindre
Aujourd’hui, le patron du parlement béninois semble ne pas regretter sa décision de soutenir l’ex homme d’affaires. A l’en croire, le PRD a maintenant deux ministres dans le gouvernement. Le parti n’a donc pas à se plaindre, laisse entendre Me Adrien Houngbédji qui fait remarquer que le président Talon aurait pu ne rien donner au PRD qui n’a pas été un soutien de la première heure. L’autre sujet abordé par Me Adrien Houngbédji, c’est la réforme de son parti qui intervient au soir de sa carrière politique .Pour ce soutien du régime Talon, il est difficile d’avoir une classe politique digne de ce nom avec 240 partis. Il faut donc que les mouvements politiques qui soutiennent le chef de l’Etat comme le PRD se regroupent en un parti unifié. Il a cependant précisé que son parti ne disparaîtra pas.
« Le PRD ne disparaîtra pas. Mais il pourrait ne plus exister dans sa forme actuelle. Nous resterons un courant, une association, une ONG, plus un parti traditionnel » a clarifié le leader des Tchoco Tchoco. Quant à sa retraite politique, Me Adrien Houngbédji pense que toutes les dispositions ont été prises pour qu’il prenne ses congés sans que le parti n’en pâtisse.
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