Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 14 février 2018, a pris deux grandes décisions concernant le secteur des arts et de la culture. Un peu pour annoncer un début de solution, face à la situation dans laquelle le secteur est plongé depuis l’avènement du régime de la rupture. Seulement, la première décision loin de réjouir des acteurs notamment culturels, donne encore des soucis. La nouvelle de la création d’une Agence nationale des manifestations officielles et des événements culturels et sportifs, dont le décret portant approbation des statuts a été adopté lors de ce Conseil des ministres, ne rassure guère quant au rayonnement culturel du Bénin, contrairement aux arguments avancés par le gouvernement à propos de cette agence.
Le compte rendu du conseil évoque des raisons liées à « l’efficacité du cadre institutionnel» et de « création d’un organe public ayant des compétences techniques appropriées, la capacité organisationnelle et les moyens subséquents». Mais, cet organe paraît plutôt comme une preuve de la détermination du régime actuel, à ne pas rebrousser chemin dans ses choix destinés à arracher à la culture toute son autonomie : elle se retrouve désormais dissimulée dans un fourre-tout. Logique selon laquelle le gouvernement avait annoncé l’ajout du département ministériel en charge de la culture et du tourisme, à celui des sports au premier remaniement ministériel intervenu en fin octobre 2017. «Cet organe prendra également en charge l’organisation des manifestations officielles.
Lire Bénin : Compte rendu du Conseil des Ministres du 14 Février 2018
Ainsi, l’Agence nationale des manifestations officielles et des événements culturels et sportifs, organisera les cérémonies officielles. Elle contribuera aux plans culturel et sportif, à accompagner la créativité contemporaine, et à stimuler l’éclosion des talents dans ce domaine. De façon spécifique, elle a pour missions l’organisation des manifestations officielles ; l’organisation de tous les événements dans les secteurs des Arts, de la Culture, du Sport et du Tourisme (galas, festivals, concours de beauté, concerts, spectacles, matchs internationaux, etc.) ; l’organisation d’événements artistiques, culturels et sportifs innovants ; la mobilisation d’appuis complémentaires auprès de partenaires privés », lit-on dans le compte rendu du conseil.
Il apparait évident qu’il s’agit d’une grosse et lourde machine dans laquelle toutes sortes d’événements concernant les arts, la culture, les sports et le tourisme seront concentrés. Et pour quel meilleur résultat ? Certains événements qui entre temps avaient acquis une autonomie d’organisation, retomberont tous dans la lourdeur administrative existante toujours et encore au Bénin, en dépit du refrain « rupture – nouveau départ – réforme », qui jusque là n’a fait que plonger le secteur des arts et de la culture
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