Bénin : Les négociations piétinent, la grève se poursuit

Comme annoncée, la deuxième rencontre de négociation entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales s’est tenue le vendredi 02 février 2018 à l’Infosec à Cotonou. A l’issue de ces échanges, les choses n’ont pas fondamentalement bougé pour le dégel de la situation sociopolitique. Conséquences, la grève se poursuit.

La rencontre gouvernement centrale et confédération syndicale pour le dégel de la situation sociopolitique est loin de donner son verdict. Après la rencontre du mardi dernier qui s’est terminée en queue de poisson, les deux parties se sont retrouvées le vendredi 02 février 2018 pour reprendre les négociations afin de sortir le pays de cette situation. C’était à l’Infosec à Cotonou. Mais force est de constater que le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales n’ont pas pu s’entendre. Non seulement sur le premier point relatif aux libertés, mais aussi et surtout sur le statut particulier des enseignants et la revalorisation du point indiciaire.

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Un pessimisme affiché

Après quatre d’heures d’horloge d’échanges, les deux parties n’ont pas pu s’accorder sur l’essentiel. C’est d’ailleurs l’avis du secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb).

« Je ne suis pas optimiste quant à la suite des négociations, parce que les choses ne sont pas encore claires. Nous avons abordé la question fondamentale d’augmentation du salaire. A ce sujet, nous avons demandé que la valeur du point indiciaire et le Smig soient augmentés de 100%, parce qu’avec les préfets qui sont à 5 millions, les Dc et Sg à 2 millions, les ministres de 8 à 16 millions, il urge que les choses changent au niveau des travailleurs. Ils ont reconnu que le coût de la vie est élevé. Par conséquent, les travailleurs ne peuvent pas être à des salaires dérisoires » a déclaré Kassa Mampo, Sg de la Cstb.

S’agissant de l’augmentation du Smig, le gouvernement poursuit-il a estimé qu’il y a des critères de convergence dans l’Uémoa, et qu’il leur sera difficile d’apporter une solution concrète. A l’en croire, dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire, il y a encore des violations que le gouvernement n’est pas en mesure de corriger. « Ce n’est pas juste et les gens sont mécontents » a-t-il ajouté. Et sur la question de la radiation du capitaine Trèkpo, il mentionne que le gouvernement dit que la procédure est en cours. Pourtant soutient le Sg, le gouvernement a violé la procédure administrative parce que la loi dispose qu’aucune sanction ne peut être supérieure à celle donnée par le conseil de discipline. Ce que le gouvernement a pourtant fait en radiant le capitaine de sa corporation. « Ils disent que la procédure va se poursuivre. Comment ? De toute façon nous attendons que Trèkpo soit réhabilité » a laissé entendre Kassa Mampo. Pour le secrétaire général de la Cosi-Bénin, de cette deuxième rencontre de négociation avec le gouvernement il n’y a rien eu de concret. « Ils augmentent leurs salaires et dans le même temps ils demandent à la population de serrer la ceinture. Nous espérons que la rencontre du mardi prochain avec le président de la République débouchera sur des solutions concrètes », a souligné Noel Chadaré avant d’expliquer que le gouvernement fait une négociation de ruse.

Une satisfaction du côté du gouvernement

Si les centrales et confédérations syndicales sont pessimistes quant à la suite des négociations, pour le gouvernement celles-ci (négociations) évoluent. « Nous avons pu avancer parce que nous avons terminé le premier point sur lequel les syndicats ont voulu revenir. Ensuite, nous avons examiné trois autres points importants dont un premier point plus important que tous les autres, relatif au pouvoir d’achat, au Smig, à l’alignement des salaires sur le Smig et la revalorisation des points indiciaires », a fait savoir Abdoulaye Bio Tchané, le ministre du plan et du développement. Il faut préciser que les deux parties se retrouvent ce jour pour examiner les autres points, et si possible tirer des conclusions avant la rencontre avec le chef de l’Etat demain. En attendant, la grève se poursuit

4 réponses

  1. Avatar de Fantohou mathieu gemisse
    Fantohou mathieu gemisse

    La gréve dan ntre pays a baisé les niveau des eleves

  2. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Si nous aimons notre pays, nous ne Devons pas laisser les situations au front du travail s’envenimer Jusqu’á ce que la grève et des négociations à ne pas en finir s’en suivent.

    Où se trouve le sens de responsabilité et le respect de la devise de notre République, qui est : „Fraternité, Justice et travail“, quand le gouvernement justifie les salaires de 5 millions, 8 millions voire 16 millions à une catégorie des béninois tantdisque les travailleurs doivent se contenter des salaires dérisoires. Peut-on demander chose pareille à des êtres humains pensants. Que le gouvernement s’en prenne à lui-même pour l’injusticeet le désordre qu’il engendre dans le monde du travail. Ces conflits sociaux inutiles, nous pouvons bien nous les épargner Si Talon n’a pas pour priorité que d’enrichir lui-même, ses amis et son clan au détriment des travailleurs du pays.

    1. Avatar de Sonagnon
      Sonagnon

      Et ce n’est pas que les salaires dérisoires du plus grand nombre!!!

      Augmentation de tous les impôts et taxes, sans compter la réapparition de certains impôts disparus depuis des années!!!!

      Je ne comprends pas la logique de ceux qui dirigent le pays. La population va souffrir, et les dirigeants eux vont se gaver de l’argent public!!!

      On vient en politique pour servir, pas pour s’enrichir. Ceux qui veulent s’enrichir doivent aller dans le monde des affaires.

      Surtout dans un pays où le smig est 40 0000

  3. Avatar de Agadjavidjidji
    Agadjavidjidji

    C’est Kassa Mampo qui soutenait il y a peu que les negociations ne vont pas aboutir avant même d’aller s’asseoir à la table de negociation qui est le chouchou de Lnt. Mais nous on veut entendre aussi d’autres sons de cloche que celui des communistes.

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