Face à la situation qui prévaut à l’Université d’Abomey-Calavi, où des étudiants sont arrêtés pour faits de grève, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) est sortie de son silence. A travers une déclaration du dimanche 11 février 2018, elle invite les autorités gouvernementales et rectorales à éviter des actes qui plombent les négociations en libérant ces étudiants.
L’arrestation arbitraire d’étudiants pour fait de grève par la police, vendredi dernier sur le campus d’Abomey-Calavi, n’a pas laissé indifférente la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb-Bénin). En effet, à travers une déclaration en date du 11 février 2018, elle s’est prononcée sur la situation par l’entremise de son secrétaire général, Kassa Mampo. La Cstb condamne cet acte d’arrestation des étudiants et pense que cela vient donner raison à toutes ses personnes qui qualifient le président Patrice Talon de dictateur. Mieux, elle exige la libération immédiate des étudiants concernés.
Elle estime que le président de la République, le ministre de l’enseignement supérieur Marie-Odile Attanasso et le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), enveniment et plombent les négociations en faisant arrêter les responsables étudiants. Occasion pour ladite confédération d’inviter les étudiants et les professeurs d’université -aussi en grève-, à une mobilisation générale pour faire échec au plan de « fascisation » du pays par le président Patrice Talon, et pour la satisfaction de leurs revendications. Pour mémoire, les responsables étudiants de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) et de l’Union nationale scolaire et universitaire des étudiants du Bénin (Unseb), ont annoncé une grève de 72 heures pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs revendications. Laquelle grève a été rigoureusement suivie par les étudiants qui ont respecté le mot d’ordre de leur responsable. Afin d’apporter une solution à cette grève, le gouvernement à travers son ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a rencontré ces responsables étudiants le vendredi dernier. A l’issue des échanges, les deux parties n’ont pu s’entendre sur l’essentiel. Conséquence, la grève de 72 heures se poursuit à compter de ce jour.
Au total, neuf (09) étudiants sont arrêtés dont deux de l’Unseb. Entre autres revendications : l’abrogation pure et simple des décrets portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires, et celui portant réorganisation du mouvement étudiant, la réintégration immédiate des 21 étudiants arbitrairement exclus, le paiement sans délai aucun des arriérés de bourse, secours, frais de mémoire et frais de stage à tous les ayants droits, et l’abandon de la décision du conseil des ministres qui annonce la hausse des prix des frais d’inscription dans les universités publiques du Bénin pour le compte de l’année académique à venir
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