Des explications apportées par le chef de l’Etat aux secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, il ressort que le gouvernement juge très graves, les propos tenus par le capitaine Trèkpo. Il entend donc lui infliger la sanction ultime. Une position qui risquerait de refroidir les rapports avec les centrales syndicales. Le chef de l’Etat face à l’exigence de rétablir le capitaine Trèkpo dans ses fonctions, a expliqué les raisons de la détermination du gouvernement à aller jusqu’à la sanction suprême qui est la radiation.
Cette fermeté du gouvernement s’appuie sur les propos tenus par le capitaine Trèkpo et que le chef de l’Etat trouve inadmissibles. Le Président de la République en rapporte quelques extraits :
« il a tenu des propos non pas dans le cadre syndical, non pas à titre de revendication syndicale, non pas à titre d’action syndicale, il fait une intervention publique sur l’opportunité, sur la pertinence du choix du gouvernement dans la gestion de notre parc animalier, la Pendjari ».
Dans ce discours rapporté, le chef de l’Etat trouve que le capitaine Trèkpo a tenu ces propos comme simple citoyen et non comme représentant syndical. Un commentaire que lui contestent les responsables syndicaux qui estiment que le capitaine Trèkpo avait été invité à l’émission « Ma part de vérité » de Golfe télévision, comme responsable syndical. Mais ce qui a amené le gouvernement à aller jusqu’à la sanction suprême, selon le chef de l’Etat, ce sont les menaces d’usage d’armes par le capitaine Trèkpo : « … il conteste ce choix et dit publiquement que, en tant que militaire, en tant que gens en armes, il mettra ou ils mettront hors d’état de nuire aussi bien les hommes que le matériel qui concourt à cette capture ».
Par ces propos, le chef de l’Etat voit de l’insubordination de la part d’un homme soldat de qui l’on attend généralement une soumission mécanique à la hiérarchie. Les responsables syndicaux allèguent quant à eux que la corporation du capitaine Trèkpo jouissant du droit syndical, s’offre ainsi le droit de contester les décisions du gouvernement qui vont contre leursintérêts. Pour eux, Trèkpo est certes militaire, mais les propos qu’il a tenus visaient à défendre les intérêts de ses collègues.
Mais le gouvernement ne lâche pas prise en rapportant d’autres propos qu’il considère comme un affront et une menace : «nous sommes des gens en armes, nous savons ce qu’il faut faire et quand il faut le faire».
Pour le chef de l’Etat, l’ensemble des propos tenus par le capitaine Trèkpo constitue un contre-modèle pour la République, dès lors, il faut le sanctionner. La sanction exemplaire ici, est de lui ôter les armes qu’il possède pour qu’il ne commette pas l’irréparable. Lui ôter les armes qu’il détient suppose en français facile, le radier du corps des Eaux, forêts et chasse. Une sentence qui est loin de rencontrer l’assentiment des Sg des centrales syndicales qui estiment à l’instar d’Anselme Amoussou qu’il y a eu des vices de procédure dans la hiérarchie des sanctions.
C’est peut être ce qui a fait dire à Kassa Mampo que cette rencontre n’a produit aucune avancée et que la grève va se poursuivre. Lui qui a toujours proclamé que c’est en tant que responsable syndical que le capitaine Trèkpo a tenu ses propos. KassaMampodéplore le fait que les poursuites administratives contre Trèkpo ne font pas la part des choses entre le militaire et le responsable syndical. C’est donc le dialogue de sourds qui se poursuit
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