Après le clergé catholique et les méthodistes, le chef de l’Etat a reçu en audience hier jeudi l’Union Islamique du Bénin. La délégation a abordé avec Patrice Talon, la situation socio-politique actuelle.Pour les dignitaires musulmans, le pays traverse une « période critique ». Le chef de l’Etat doit donc en bon père de famille, « calmer le jeu» « afin que toutes les forces productrices ou non de la richesse (du) pays retournent dans la sérénité à leur différents postes de combat avec la claire conscience que (le) patrimoine commun qu’est le Bénin est un pays de dialogue et de compréhension ».
La délégation a ensuite transmis à Patrice Talon un document qui contient les plaintes et doléances des citoyens béninois ainsi que des propositions de résolutions. Pour Ousmane Ibrahim, vice-président de l’Union islamique du Bénin, un bon musulman n’est pas autorisé à critiquer ses dirigeants « surtout si c’est en public ». Les hôtes de Talon ont enfin émis le vœu de voir les confessions religieuses et le chef de l’Etat se réunir dans un creuset de dialogue pour discuter des sujets de société.
Balayer la maison Bénin
Patrice Talon, a pour sa part, rappelé l’importance des réformes dans la construction d’un Etat crédible. Il a exposé les raisons qui ont motivé ces réformes avant de rassurer ses interlocuteurs de la bonne foi du gouvernement dont l’objectif selon lui est de balayer la maison Bénin pour qu’on y vive mieux et bien.
« Les dirigeants n’ont pas vocation à changer chaque Béninois en un être parfait, mais d’œuvrer à ce que le comportement de chacun ne soit pas préjudiciable à la vie en commun … Le rôle des dirigeants est de bien gérer ce que la nation leur a confié pour l’intérêt général » a déclaré Patrice Talon.
Répondre à Rosi Annuler la réponse