Des médias annoncent que 3 députés de l’opposition : Valentin Agossou Djènontin, Idrissou Bako et Mohamed Atao Houniho, sont sous la menace de la levée de leurs immunités parlementaire.Les deux premiers seraient impliqués dans la gestion des campagnes cotonnières sous Yayi et au troisième, il est reproché de faire la vente de faux médicaments. Au-delà de ces motifs étalés, certains analystes s’emploient à penser que ce rebondissement subit de ces deux affaires a un lien avec le 2è congrès des Fcbe des 10 et 11 février 2018 qui a connu un succès retentissant.
La méthode de recherche en sciences sociales recommande de « dépasser le sens commun pour accéder au sens caché des choses ». L’analyse des faits politiques qui est adossée sur la méthode sociologique n’échappe pas à cette règle. Dès lors, comprendre les faits politiques renvoie à la gymnastique qui consiste à partir des données manifestes aux données latentes.
La levée éventuelle de l’immunité parlementaire à 3 députés de l’opposition, ne serait être comprise à travers les rasons avancées jusqu’ici. C’est pour cela qu’il faut rechercher d’autres hypothèses d’analyses pouvant permettre de comprendre ce fait politique. C’est qu’en fait, il est difficile de détacher ces affaires qui ont manifestement une coloration juridique d’un quelconque lien politique.
La première identité remarquable dans cette affaire est que les 3 députés dont les immunités sont menacées d’être levées, sont tous membres de l’opposition parlementaire. La seconde identité remarquable est que ces 3 députés ont tenu ces derniers temps, des propos pas du tout favorables à l’endroit du pouvoir. Par ailleurs, Idrissou Bako et Valentin Djènontin sont tous deux cadres de l’Alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent, Fcbe. Un regroupement politique devenu parti politique à la suite du 2è congrès tenu ces 10 et 11 février à Parakou.
Idrissou Bako et Valentin Djenontin ont été parmi les cadres qui ont contribué au succès de ce 2è congrès. Et le succès de ce congrès a fait frémir plusieurs concurrents politiques. Ce qui pouvait être considéré comme un acte de remobilisation des troupes de la part des cadres des Fcbe, a plutôt été un véritable succès politique avec la participation du leader charismatique du parti le Dr Boni Yayi. Et lorsqu’on sait que Valentin Djènontin, à la suite de l’érection de l’alliance en un seul parti politique, a été fait secrétaire exécutif du parti soit la locomotive des Fcbe, il y a lieu de se demander si on ne peut établir un lien entre ses nouvelles responsabilités dans le parti et ses ennuis judiciaires à venir.
Pour qui connaît la stratégie politique, il comprendra que tenir Djènontin nouvellement élu leader des Fcbe en procès, c’est déstabiliser d’une certaine manière la gestion de ce parti. Car, un tel procès de Djènontin et de son camarade Idrissou Bako, obligerait le parti à mettre d’abord en veilleuse, la précampagne qu’il a su bien démarrer pour les distraire voire les détourner de leurs ambitions du parti. Les commanditaires de ce différend auront donc gagné au moins à désarçonner les dirigeants des Fcbe qui ont démarré en fanfare la précampagne des législatives. En ce moment, l’association d’Atao Houninho sert seulement à diversifier les mis en cause. C’est aussi cela la politique qui n’est pas un dîner de gala
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