Secteur de la santé au Bénin : Le Ces s’imprègne des problèmes

Sur invitation des hauts conseillers de la République au Conseil économique et social (Ces), le ministre de la santé Alassane Séïdou a tenu une séance de travail ce jeudi 15 février 2018, à la salle de conférence de ladite institution. Ceci, dans le cadre d’un sujet d’auto saisine intitulé «l’exercice en clientèle privée dans le secteur de la santé au Bénin : état des lieux et défis à relever», qui a permis au président du CES Tabé Gbian et aux conseillers de mieux cerner les différents contours du sujet.

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Face aux cris de cœur en raison de nombreux désagréments et cas de décès enregistrés dans les cliniques et cabinets privés installés anarchiquement sur toute l’étendue du territoire national, le Conseil économique et social (Ces) s’est auto saisi d’un sujet d’étude. Selon le président du Ces Tabé Gbian, ce sujet d’auto saisine est intitulé : «l’exercice en clientèle privée dans le secteur de la santé au Bénin : état des lieux et défis à relever». Dans ce cadre, les conseillers ont reçu depuis le mercredi 7 février 2018, successivement le Conseil de l’ordre des sages-femmes, l’Ordre national des médecins du Bénin, le président de l’Ong Bénin santé, l’association des cliniques au Bénin. La séance avec le ministre de santé entre dans cette même optique. Le président Gbian a espéré que le passage du ministre puisse apporter des réponses claires aux préoccupations des uns et des autres.

Les causes de la prolifération des établissements privés de santé

Selon le ministre, les causes de la prolifération des établissements privés de santé, sont nombreuses et variées. La première est le mauvais fonctionnement des formations sanitaires publiques (rançonnement des malades, mauvais accueil, indisponibilité du personnel et grèves à répétition). Il y a la dispersion de la population qui pose des problèmes d’accessibilité géographique aux formations sanitaires publiques. On note aussi la faible implication des structures déconcentrées et la faiblesse des institutions de contrôle.

Entre autres conséquences, la mauvaise qualité des soins, l’exposition aux risques liés à des traitements inappropriés et des décès évitables. Pour le ministre, le système sanitaire du bénin présente plusieurs faiblesses, dont : le manque de ressources des organisations professionnelles, puis la gratuité totale de l’obtention de l’autorisation d’exercice ou d’ouverture qui entraine l’abus et limite la capacité financière du ministère et des organisations professionnelles.

De nombreux défis à relever

Par ailleurs, il est à constater que beaucoup d’établissements outrepassent leur domaine de compétence et d’activités. La correction de nos textes qui ont quelques lacunes est donc une priorité. L’encadrement de l’intervention des médecins étrangers, l’assainissement du secteur en permettant à ceux qui remplissent les conditions de s’installer, l’effectivité de contrôles afin de faire en sorte que le personnel public n’intervienne plus dans le privé et respecte les cahiers de charge… Sont autant de mesures urgentes. Il est donc impératif que les réformes interviennent vite, car le secteur privé traite à lui seul plus 52% de la population béninoise.

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Après l’explosé du ministre de la santé, les conseillers ont posé des questions auxquels l’autorité a apporté des réponses. Ce qui a permis aux conseillers de mieux cerner les contours de ce sujet

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