Invité de l’émission sans langue de bois de la radio Soleil Fm pour décrypter l’actualité universitaire, le président de l’Uneb, Alain Nouho, a vertement dénoncé les décrets liberticides du gouvernement à l’égard des étudiants.Occasion pour lui d’inviter à nouveau les étudiants et étudiantes à rester mobiliser et à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
L’Université d’Abomey-Calavi (Uac) va mal. C’est ce que l’on peut retenir de l’intervention du président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), Alain Nouho, sur soleil Fm. Invité de l’émission ‘’Sans langue de bois’’ de ladite radio, il s’est prononcé sur l’actualité universitaire et notamment les sujets qui fâchent les étudiants dans cette période de fronde sociale.
Ce dernier n’a pas eu la langue de bois comme l’émission l’indique. Il a dénoncé les lois liberticides prises par le gouvernement de la rupture au niveau du supérieur. Pour lui, le gouvernement à travers le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, viole non seulement les franchises par ses actes mais aussi et surtout condamne les enfants de pauvre à la pauvreté. Il fonde son argumentaire sur le décret du 10 mars 2017 portant critères d’attribution des allocations d’études universitaires, celui du 05 octobre 2016 interdisant d’activités les organisations faîtières d’étudiants, et le décret n°2017-485, définissant les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des universités publiques en République du Bénin.
Se prononçant sur le premier décret, il a fait savoir que le gouvernement n’a pas pensé aux enfants de pauvres. Sinon, comment comprendre se désole-t-il, que le gouvernement veuille fixer des quotas pour les bourses dans les facultés et écoles de l’Université d’Abomey-Calavi.
« C’est irresponsable cette attitude du gouvernement. Pourtant, ils ont bénéficié de la bourse en son temps pour poursuivre leurs études universitaires. Aujourd’hui qu’ils sont aux affaires, ils veulent fixer des quotas » a-t-il déclaré.
Deux poids deux mesures
Pendant qu’on empêche les enfants de pauvres de bénéficier des bourses universitaires, soutient Alain Nouho, les enfants de diplomates bénéficient de la bourse de manière systématique. « C’est indigne de l’exécutif » a-t-il ajouté, avant de préciser que les responsables étudiants sont plus que jamais déterminés à faire obstacle à l’application de ce décret.
Des décrets qui portent entorse à la franchise universitaire
Abordant le décret relatif à l’interdiction d’activités les organisations faîtières d’étudiants, il n’a pas manqué de saluer la décision de la Cour en la matière. Selon ses explications, les sept sages de la Cour ont montré encore une fois qu’ils prennent de la hauteur par rapport à tout ce qui se passe dans le pays, en déclarant contraire à la constitution ledit décret. Cette décision de la Cour constitutionnelle témoigne-t-il, a soulagé les étudiants car selon lui le gouvernement par ce décret veut faire passer ses réformes en force au niveau supérieur.
« Nous pouvons encore faire confiance à certaines institutions politiques de notre pays », a précisé le président de l’Uneb.
S’agissant du décret n°2017-485 définissant les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des universités publiques en République du Bénin, il a expliqué que ce décret porte entorse à la lutte estudiantine. Ce qui d’ailleurs renchérit-il, est contraire à la franchise universitaire.
« Nous sommes face à un gouvernement de ruse qui veut gouverner avec la terreur, et par conséquent nous allons agir avec méthode dans nos luttes pour obtenir gain de cause », a mentionné Alain Nouho.
Il conclut en invitant les étudiants et étudiantes à rester davantage mobilisés pour les prochaines luttes
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