Le Bénin enregistre de nouveaux partis et mouvements politiques chaque week-end. Alors que la tendance est au regroupement des formations politiques comme solution pour limiter la taille des partis dans le pays. Cette avalanche de partis qui voient le jour à un mois des législatives, vise des objectifs bien connus. De nouveaux partis politiques sont crées chaque week-end, et s’ajoutent au grand nombre qui existe déjà. Cet acte témoigne de la vitalité de la démocratie béninoise dont on célèbre le vingt huitième anniversaire cette année.
Le multipartisme intégral au Bénin, fruit de la conférence nationale des forces vives de la nation, a ouvert le boulevard de la prolifération des partis politiques. Depuis quelques semaines, le débat sur la réforme du système partisan bat son plein. Il s’est matérialisé à travers la proposition de loi des députés du Bmp sur la charte des partis politiques. C’est en ce moment justement qu’on assiste à une course effrénée de création de formations politiques. Il ne se passe plus un week-end depuis plus de deux mois environ, sans qu’on entende parler de tenue d’Assemblée générale constitutive de parti politique. Le dernier arrivé en date est le Parti pour une Gouvernance Concertée (Pgc).
Mais avant celui-là, il y en a eu bien d’autres. L’arrondissement de Godomey concentre en moins de deux mois, plus de cinq nouvelles formations politiques. De même, le plateau d’Abomey est aussi devenu un grand foyer de création de partis politiques. De nouveaux partis qui, sans aucune idéologie, arrivent sur le landerneau politique de façon fracassante. Il se pourrait que l’étude annoncée au parlement du projet de loi sur la charte des partis politiques, ait influencé cet engouement. Les dirigeants de ces partis politiques nouvellement créés ont conscience qu’ils ne pèsent d’aucun poids politique, manquant surtout de base électorale.
Mais leur détermination à se donner une existence politique procède du projet de muer le moment venu en regroupements de partis politiques. Une telle adhésion est stratégiquement plus rentable, car elle leur permettra de faire valoir un statu de leader. D’autres indiscrétions font état de ce que certains leaders de partis politiques sont à la recherche de gain facile. Il sera donc question de vendre carrément son parti politique le moment venu, ou d’accepter de le dissoudre dans un plus grand ensemble. Dans un contexte d’élections législatives imminentes, c’est donc la méthode idéale pour avoir un minimum de visibilité, et pouvoir marchander. La prolifération d’opportunistes chevronnés n’a finalement point de limite dans notre cher pays
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