Bénin : Les enseignants exigent la signature « immédiate » de leur statut particulier

Le Front d’actions des syndicats de l’éducation et l’intersyndicale de la maternelle et du primaire, ont organisé hier mardi 06 mars 2018, une gigantesque marche pacifique qui a échoué sur le Ministère du plan à Cotonou. A travers cette marche, ces enseignants dénoncent non seulement la parodie de dialogue social du gouvernement, mais aussi et surtout ils exigent de lui la satisfaction « immédiate » et sans délai de leurs revendications, dont notamment celle relative à leur statuts particuliers. Les enseignants sont plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout face à la ruse et à la rage du gouvernement. Ils l’ont exprimé hier mardi 06 mars 2018, à travers une gigantesque marche pacifique sur le Ministère du plan et du développement.

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Venant des différentes contrées du pays, ces enseignants ont battu le macadam dans les rues de Cotonou, pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs revendications. De la bourse du travail audit Ministère en passant par le carrefour Unafrica, l’Etoile rouge, la Mosquée Cadjèhoun, Ptt Cadjèhoun et le Ministère de l’agriculture, les enseignants réunis au sein du Front d’actions des syndicats de l’éducation et l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire, ont exprimé leur mécontentement face à la parodie de dialogue social du gouvernement et son indifférence notoire à satisfaire à leurs revendications.

Scandant des chants de lutte avec en main des pancartes et banderoles sur lesquelles sont marquées ‘’Talon, l’année aura la couleur de ta préférence’’, ‘’Non à la gouvernance autocratique’’, ‘’Sans éducation pas d’avenir’’, et ‘’Non à l’infantilisation et à la diabolisation de l’enseignant’’, ces derniers ont suivi religieusement le mot d’ordre lancé par leurs responsables. Après plus de deux heures d’horloge dans les rues de la ville, la marche a finalement échoué au Ministère du plan. Et dans l’enceinte dudit Ministère, ces enseignants ont à nouveau repris de plus belle leurs chants de lutte, avant de laisser place aux différentes interventions prévues à cet effet. Le porte-parole du Front et de l’intersyndicale, Eric Pethos adressant le message au ministre du plan, a vertement dénoncé la politique de la ruse et de la rage du gouvernement. Mieux, il estime que deux ans après l’avènement du gouvernement de la rupture, l’espoir à laissé place aux inquiétudes.

« On assiste à une parodie de dialogue social, en violation permanente de la charte du dialogue social, notamment en son article 6 ; on assiste aussi et surtout à un mépris injurieux du gouvernement de la rupture, face aux légitimes revendications des travailleurs en général et des enseignants en particulier », a fait remarquer Eric Pethos pour exprimer leur indignation.

Le gouvernement dans une confusion de rôle

Selon ses explications, le processus de dénouement de la crise suivait son cours lorsqu’à la grande surprise de tous les acteurs de l’école et de la communauté internationale, le conseil des ministres du 28 février 2018 a opéré un revirement spectaculaire. Ce conseil ajoute-t-il, s’est érigé en tribunal administratif au mépris du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs. La charte nationale du dialogue social poursuit-il, signée le 30 août 2016, dispose en son article 6 alinéa 4 que : « le gouvernement s’engage à garantir l’exercice du droit syndical et ne porter atteinte au droit de grève en estimant son caractère licite ou illicite, qui relève de l’appréciation du juge ».

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Le gouvernement est aujourd’hui dans une confusion totale de rôle, s’est désolé le porte-parole avant d’inviter le gouvernement à changer de fusil d’épaule pour un dénouement de la crise dans le secteur de l’éducation. Recevant leur déclaration, le ministre du plan Abdoulaye Bio Tchané, a promis rendre compte au gouvernement afin que des mesures soient prises pour le dégel de la crise. Par ailleurs, ces enseignants projettent une autre marche pour le mardi prochain sur la présidence de la République

Une réponse

  1. Avatar de leboss
    leboss

    mettez ces rats aux fers

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