Itinérance des bureaux du Ravip au Bénin : Une mobilité qui décourage les populations

Le déplacement des points d’enrôlement du Ravip d’un lieu à autre, dans les quartiers de ville et villages du bénin, crée d’énormes désagréments aux populations qui veulent se faire enregistrer.C’est du moins le constat fait à notre descente sur le terrain ce mercredi 20 mars 2018, à Abomey-Calavi et à Cotonou. La mobilité des points d’enrôlement du (Ravip) dans nos quartiers de villes et village, crée d’énormes ennuis aux populations. En effet, les Béninois ont du mal à se retrouver dans cette mauvaise organisation généralisée.

Publicité

Un tour effectué hier mercredi 21 mars 2018 sur le terrain, nous a d’ailleurs permis de constater la situation. Dans le quartier Gbègnigan dans l’arrondissement de Godomey situé au Sud Est d’Abomey-Calavi, le bureau est très caché. Logé dans une rue pas très en vue après le carrefour Gbègnigan en allant vers Womey, ce bureau est difficilement repérable pour les populations.

« Depuis le matin je les cherche dans le quartier. J’ai parcouru trois endroits avant de pouvoir les retrouver. C’est tracassant », s’est indignée une femme rencontrée sur les lieux.

A la  maison des jeunes d’Agla dans le treizième arrondissement de Cotonou, la situation est pareille. Une vieille dame venue se faire enregistrer a été profondément choquée lorsqu’elle a appris que les agents recenseurs ont déménagé. « J’avais appris la semaine dernière que l’enregistrement se fait à la maison des jeunes d’Agla. Mais à mon arrivée, on m’a appris que le poste a déménagé. Je dois me mettre à la quête du nouvel emplacement, c’est dommage », a regretté la dame. Au marché de Womey le constat est le même, et la population vit cette situation dans toutes les zones ou se déroule l’opération.

Communication et insuffisance de kits, les défauts de l’opération

Expliquant l’option de la mobilité des points d’enrôlement du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip), le président du comité technique de pilotage de l’opération,  Jean Aholou, avait avancé le nombre insuffisant des kits. A l’en croire, il y a 1500 kits à déployer dans 2200 points d’enrôlement sur toute l’étendue du territoire national. Ces 1500 kits d’enrôlement ne peuvent suffire pour couvrir tout le pays au même moment.

L’autre insuffisance qui peut plomber l’opération est le défaut de communication sur la mobilité des points d’enrôlement. D’après investigations, aucune initiative n’a été prévue pour communiquer aux populations les nouveaux points. Des irrégularités qui feront se prolonger l’opération, pours des mois encore.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité