Bénin : Le Fsp interpelle le gouvernement sur la violation des lois

Comme d’habitude, le bureau de coordination du Front pour le sursaut patriotique a réuni les professionnels des médias ce mercredi 28 janvier 2018 à la bourse du travail, dans le cadre du point de presse que ce mouvement politique donne à une fréquence respectée.Au menu de ce énième exercice, les questions relatives aux multiples crises observées et à la violation des lois par le gouvernement et le parlement béninois.

C’est le coordonnateur du Fsp Jean Kokou Zounon, qui en présence des autres membres de la coordination, a présenté aux professionnels des médias la déclaration de presse de leur regroupement politique. Il a passé en revue les différentes situations qui préoccupent les citoyens, et qui impactent directement ou indirectement la qualité de vie des populations.

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Pour ce qui est des crises, le Fsp relève qu’il y a d’une part la crise sociale caractérisée par les frondes. Il s’agit des mouvements de grève lancés par diverses organisations syndicales pour protester contre l’adoption au parlement de la loi sur le retrait du droit de grève, et la reprise desdits mouvements de grève pour défalcations des salaires par le gouvernement. Le Fsp estime que c’est la « surdité » du chef de l’Etat aux récriminations des populations qui est à l’origine des ces crises à répétition. Jean Kokou Zounon signale par ailleurs la crise économique marquée par la morosité du climat des affaires. Il parle de licenciements massifs, voire de fermeture d’entreprises.

Par ailleurs, le Fsp déplore la violation constante des lois. Prenant l’exemple de la décision de la Cour constitutionnelle du 12 décembre 2017, qui faisait injonction à l’Assemblée nationale de désigner ses représentants au sein du Cos-Lépi, Jean Kokou Zounon relève que non seulement le parlement à travers le bloc de la majorité parlementaire a fait fi de cette décision, mais que le président de la République qu’il dit être le garant de l’application des décisions de justice, n’en dit rien. Revenant sur la sortie d’avant-hier mardi 27 février 2018 des députés du bloc de la majorité parlementaire qui se sont prononcés sur la question, le coordonnateur du Fsp fait remarquer « ce n’est pas au parlement de dire quand et comment il va respecter et appliquer les décisions de la Cour constitutionnelle, qui sont sans recours et s’imposent à toutes les institutions ». Dans le même sillage, le Fsp rapporte le cas de la désignation du remplaçant du conseiller Simplice Dato, cet ex sage de la Cour constitutionnelle, démissionnaire.

Une démission survenue à la suite d’une opération que Kokou Zounon qualifie de « déstabilisation avortée de la Cour constitutionnelle ». Le Fsp regrette que malgré la loi qui demande que le président de la République procède à son remplacement au cours du mois de la démission, rien n’ait été fait dans ce sens plus d’un mois après. Par cette non-désignation par le chef de l’Etat, le Fsp note un énième cas de violation de la loi par le gouvernement. Le Fsp a par ailleurs évoqué les cas de violation des libertés le cas des interdictions de marches. Il a ainsi cité celle du 20 février 2018 organisée par Thérèse Wahouwa et interdite. De même, il s’est étonné du pouvoir illimité du préfet du littoral qui s’est arrogé les prérogatives du maire de Cotonou et du préfet de l’Atlantique, en interdisant la marche des étudiants qui devait partir de Calavi pour le ministère de l’enseignement supérieur. Kokou Zonon trouve que le régime actuel se rend sourd face aux suggestions des mouvements politiques comme le Fsp. C’est qui est dommage et préjudiciable pour sa gouvernance

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