Le préfet du département du Littoral Modeste Toboula dans ses excès, vient encore faire parler de lui. Pour limiter les marches dans la ville de Cotonou, il estime que tous les citoyens ne seront plus autorisés à organiser des manifestations populaires sur la place publique. A cet effet, le préfet a pris un arrêté pour exiger désormais que les organisations, les associations et les partis politiques régulièrement enregistrés seront les seuls autorisés à organiser des manifestations publiques dans le département.
Selon l’arrêté préfectoral « Les déclarations de marche ou de manifestation publique à caractère revendicatif, telles que les sit-in ou meeting, déposées à la mairie de Cotonou ou à la préfecture de Cotonou, ne seront recevables que si auxdites déclarations, sont joints les récépissés d’enregistrement des organisations qui en sont les auteurs ». L’arrêté poursuit : « Toute déclaration de marche ou de manifestation publique suscitée non accompagnée du récépissé d’enregistrement de son auteur, sera considérée comme nulle et de nul effet ».
A lire posément cet acte préfectoral, l’on a l’impression de vivre dans deux républiques. L’une appelée république du Bénin dirigée par Patrice Talon avec pour président du parlement Maître Adrien Houngbédji. L’autre dénommée république du Littoral dont Modeste Toboula est à la fois chef de l’Etat et président de l’assemblée nationale.
Depuis sa nomination à la tête du département du Littoral, Modeste Toboula affiche ouvertement une opposition farouche, allant même au-delà de ses prérogatives, contre toute manifestation publique dénonçant les agissements du pouvoir en place. Cet arrêté vise simplement à interdire la liberté de manifester consacrée par la constitution. Toboula foule aux pieds le droit de chaque citoyen béninois d’utiliser l’espace public pour organiser des manifestations. Le préfet Modeste Toboula n’a pas pour fonction d’exiger des pièces additives aux organisateurs avant d’autoriser des manifestations. Sinon il verse dans l’autoritarisme et la dictature, car son arrêté constitue une violation de la constitution du 11 décembre 2018
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