La rencontre gouvernement et centrales et confédérations syndicales pour le dégel de la crise, s’est finalement tenue hier mardi 13 mars 2018 à l’Infosec à Cotonou. Hélas, ces négociations ont à nouveau accouché d’une souris. Conséquences, la grève dans les différents secteurs d’activité se poursuit.
La volonté manifeste du gouvernement à ne pas rétrocéder les salaires défalqués a plombé les négociations. Tenue hier mardi 13 mars 2018 à l’Infosec à Cotonou, la rencontre entre gouvernement et centrales et confédérations syndicales a, comme les précédentes, débouché sur des résultats non concrets. La question préjudicielle des défalcations n’y a même pas été abordée.
La Cstb claque la porte
Face à cette volonté du gouvernement de ne pas rétrocéder les salaires « arbitrairement et abusivement » défalqués, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, a claqué la porte. A l’en croire, après la dernière rencontre où les délégations des confédérations avaient suspendu leur participation à cause de la défalcation qui avait été opérée sur le salaire des grévistes, « nous » avons rendu compte à la base.
Les militants, poursuit-il, « étaient fermes à exiger la rétrocession des défalcations comme condition sine qua none à la reprise des négociations ». « L’acte de défalquer est un signe de mauvaise foi à satisfaire les revendications des travailleurs » a-t-il ajouté.
Selon ses explications, il y a eu de la part du gouvernement non seulement la violation de la légalité mais aussi de la légitimité. A partir de ce moment argue-t-il, « nous ne pouvons pas rester dans la salle pour être victime de la duperie. C’est un gouvernement de duperie et de génocide. Et c’est un mépris pour la démocratie », s’est désolé le Sg avant de faire observer qu’il n’y a eu aucune suite concernant les revendications. Mieux soutient-il, les 06 arrêtés que le gouvernement est prêt a signer ne concernent que des primes. L’arrêté qui concerne l’indexation ou quelque chose de consistant pouvant accompagner les enseignants jusqu’à la retraite, n’a pas été pris en compte a laissé entendre Kassa Mampo. Il conclut en invitant les travailleurs à poursuivre la lutte face à la volonté du gouvernement de ne rétrocéder les salaires défalqués.
Les deux parties séparées en queue de poisson
Après quatre heures d’horloge d’échanges, les deux parties n’ont pu s’entendre sur l’essentiel. Si pour le gouvernement à travers le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané il y a eu des avancées, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales pensent plutôt que les choses sont restées en l’état. « Je réaffirme l’engagement du gouvernement à poursuivre le dialogue et à œuvrer pour une sortie de crise dans l’intérêt de tous », a déclaré le ministre d’Etat pour montrer cette parodie de volonté. Le porte-parole des centrales et confédérations syndicales Noel Chadaré, Sg de la Confédération des organisations des syndicats autonomes indépendants du Bénin (Cosi-Bénin), a affirmé que sur l’indexation des salaires, le gouvernement n’a pas pris d’actes concrets.
Au sujet des primes estime-t-il, la proposition faite par le gouvernement ne valorise pas la fonction enseignante. S’agissant de la suite du mouvement, les Sg se sont réservé le droit d’en parler car selon eux c’est la base qui décidera. Pour le moment, le débrayage continue dans les établissements, hôpitaux et à la justice
Laisser un commentaire