L’ancien ministre de l’intérieur du Président Boni Yayi, Armand Zinzindohoué, a brisé le silence ce dimanche 18 mars 2018. Il était l’invité de l’émission « Carte sur table » de la Radio Océan Fm, où il est intervenu sur différents sujets l’actualité. Le dossier Icc services dans lequel il a eu des accointances avec la justice n’a pas été occulté. Mais des années après, qu’est-ce qui fait courir ce personnage surnommé ‘’la haute autorité’’ sous le régime de la refondation ? L’homme n’a pas convaincu les béninois.
Armand Zinzindohoué a laissé des doutes dans les esprits des béninois sur le dossier Icc services, après son passage dans l’émission « Carte sur table ». La sortie de cet ancien collaborateur du président Boni Yayi n’a pas convaincu sur le sujet Icc services, pour lequel il a été annoncé avec grand bruit dans les réseaux sociaux. Loin d’une explication pour situer l’opinion, il a justifié son innocence dans une affaire dans laquelle son nom a été longuement cité.
Son silence depuis des années manque de pertinence quand on sait qu’il avait été impliqué selon les déclarations du Président Boni Yayi. Ce dernier a fait voter la levée de son immunité et l’avait livré à la justice. Armand Zinzindohoué estime qu’il n’a rien à se reprocher dans ce dossier pour lequel il a été pourtant écouté en février 2013 par la justice.
« J’ai comparu quatre fois devant un collège de hauts magistrats après l’autorisation de poursuites votée par le parlement. Au terme de cette procédure, j’ai été blanchi par la justice et aucune charge n’a été retenue contre moi. Je suis blanc comme neige… », a laissé entendre l’ancien ministre Armand Zinzindohoué.
Il a publié après ses déboires avec la justice, son fameux mémorandum sur l’affaire Icc services mais n’a plus trop attendu avant de partir du Bénin pour Accra, dans un contexte de forte tension où les mis en cause sont gardés dans les liens de la détention. Pour lui, tout ce qui s’était passé en ce moment-là était un coup bas politique. Il a fait savoir qu’il a été sacrifié littéralement. Armand Zinzindohoué a insinué que l’accusation portée contre sa personne dans cette affaire dite ‘’Icc servicess et consorts’’ est une pure diversion. Il note que sa responsabilité n’est pas engagée depuis le début de cette affaire à rebondissement qu’il lie à la méchanceté humaine. Les gardes du corps mis à la disposition des principaux responsables de cette structure illégale de placement d’argent, les différentes actions sociales et autres, les permis de port d’arme selon ses propos, résultent de la diversion. Mais il oublie que tout le monde sait comment il était lié aux responsables de Icc services.
Les vraies aspirations de Zinzindohoué
Qu’est-ce qui peut faire courir Armand Zinzindohoué malgré son retrait fortuit de la politique suite à l’affaire Icc services ? Il n’a pas hésité à trouver les mots pour dire tout le bien qu’il sait du régime de la rupture dont il apprécie les réformes. Selon lui, le Président Patrice Talon est celui qu’il faut pour le Bénin. Mieux, il a indiqué qu’il est une chance pour le Bénin. L’ancien ministre de l’intérieur s’est fondu dans une explication sur les différents actes qu’il a entrepris sous le régime de Boni Yayi en tant que ministre de l’intérieur dans le domaine de la sécurité, mais qui n’ont pas prospéré.
La création de la police républicaine est une bonne initiative sans inconvénients d’après lui. La fusion des deux corps est un acte courageux du chef de l’Etat à en croire l’ex-ministre. Mais ses propos le mettent dans la posture d’un arriviste qui veut se faire une place dans la rupture. « J’ai fais campagne pour le chef de l’Etat dans la vingt troisième (23e) circonscription électorale. J’ai appelé la population à voter pour lui… », a-t-il insisté avec sourire. Visiblement, il veut tenter sa chance aux côtés du président Patrice Talon
Laisser un commentaire