Confronté à une « urgence budgétaire » dès son arrivée au pouvoir, George Weah, le nouveau président du Liberia se bat comme un diable dans un bénitier pour résoudre cet impératif. Le combat est d’autant plus difficile puisque les caisses de l’Etat ne sont pas pleines.Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique le 22 février dernier lors de sa visite à Paris, l’ancien ballon d’or a reconnu qu’il devait mobiliser les fonds pour payer les salaires des fonctionnaires puisque la trésorerie du pays ne se porte pas bien. Pour tenir cet engagement vis-à-vis des travailleurs, son équipe a pris langue avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.
Son déplacement en France lui a permis d’obtenir de l’Agence Française de Développement un don de 10 millions d’euros. Malgré toutes ces actions menées, l’entourage du président pense qu’on est encore loin du compte. Pour les proches de George Weah, le gouvernement libérien a besoin de mobiliser 75 millions de dollars dans les trois prochains mois.
Une tâche difficile puisque le nouveau président dit avoir hérité d’un pays économiquement très faible. Cette fragilité de l’économie du pays a selon lui été aggravée par l’incertitude qui a prévalu pendant l’élection présidentielle passée. A l’en croire, les libériens qui n’étaient pas rassurés de l’organisation d’un second tour, « sont allés déposer leur argent dans les banques des pays voisins ».
L’argent qui se trouvait dans certaines administrations a été soustrait frauduleusement selon le nouveau président libérien qui annonce un audit des comptes publics pour se faire une opinion de la situation financière du pays. Ensuite ,il mettra en place un plan pour redresser l’économie du pays avec le soutien des « pays amis ».
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