Ravip au Bénin : Toujours le mystère sur le coût de l’opération

(Un contre-exemple sur la transparence dans la gestion des fonds publics) L’opération de Recensement Administratif à Vocation d’Identification de la Population (RAVIP), se poursuit sur le territoire national. Mais les béninois ignorent jusqu’à présent le coût des travaux de ce recensement. Le gouvernement reste toujours muet sur cette question qui fera maigrir encore les caisses des contribuables béninois.

Le Recensement Administratif à Vocation d’Identification de la Population (RAVIP), est une vaste opération initiée par le gouvernement pour mettre fin aux nombreuses difficultés des citoyens à se faire délivrer des pièces administratives. Cette opération d’identification de la population concerne toutes les personnes d’origine béninoise ou étrangère de tout âge. Elle est consacrée par la loi n°2017-08 du 19 juin 2017 portant identification des personnes physiques en République du Bénin, et par le décret 2017-377 du 02 août 2017. Mais depuis son démarrage le 1er novembre 2017, le déroulement de cette opération ne comble pas les attentes de tous les béninois. Le gouvernement garde d’ailleurs un silence inquiétant sur le budget de cette initiative qui intéresse la population d’aujourd’hui et de demain. Les béninois ne savent rien du coût d’une telle opération qui mobilise tant de personnes et de moyens matériels, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il est quand même inimaginable que le gouvernement dont le slogan est la lutte contre la corruption et la transparence dans la gestion des affaires publiques, ne parvienne pas à informer les citoyens sur le budget de cette opération.

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Opacité sous la rupture

A quoi joue le gouvernement et que cache-t-il ? Etant donné qu’il s’agit des fonds publics qui servent à réaliser le RAVIP, il est obligatoire que le gouvernement mette sur la place publique le budget afin que les populations soient informées. Même lors d’un débat organisé l’année dernière par WANEP Bénin avec le soutien d’OSIWA et diffusé sur les chaines de télévision Canal 3 et Ortb, le Président du Comité Technique de Pilotage du RAVIP Jean Aholou était resté évasif sur la question du financement de l’opération. Il avait simplement laissé entendre que le RAVIP coûtera moins cher que les opérations antérieures sous les précédents régimes. Mais il a oublié que les béninois n’ont pas besoin de comparaison dans cette affaire. Plutôt ils cherchent à connaitre simplement le budget consacré à cette opération d’identification qui prendra fin le 1er mai 2018 sur toute l’étendue du territoire national. En vérité, c’est une attitude du gouvernement qui en inquiète plus d’un en raison du flou politico-administratif entretenu. Les députés à l’Assemblée nationale aussi n’en font pas leur préoccupation.

Dénouement incertain

Aussi, le Président du Ctp Jean Aholou avait déclaré que 1500 kits étaient disponibles et répartis sur l’ensemble du territoire national. Mais force est de constater qu’aucune cérémonie officielle n’a consacré la réception de ce matériel, encore moins celle de distribution de ces kits au niveau des centres d’enrôlement. Si seulement au niveau de la mise en œuvre de l’opération il est érigé un flou, il est clair que la finalité risque ne pas être reluisante pour les béninois. A l’heure actuelle, les opérations se déroulent avec beaucoup de peine sur le terrain. Les citoyens désireux de se faire enrôler doivent passer plusieurs heures dans les centres d’enregistrement avant d’être satisfaits. Il y en a qui sont obligés de d’interrompre leur sommeil à 5h voire 4h du matin pour avoir la chance d’êtres enrôlés. C’est le résultat de l’indisponibilité des kits dans tous les arrondissements du pays. Chaque fois, les agents recenseurs sont obligés de se déplacer d’un lieu à un autre sans pouvoir arriver à enregistrer le monde qui a fait le déplacement. A 1 mois et demi de la fin de l’opération, les membres du Comité Technique de Pilotage du RAVIP ne sont pas certains d’atteindre leur objectif, celui d’enrôler tous ceux qui résident sur le territoire béninois avant le 1er mai 2018. L’inorganisation et le manque de transparence sont les goulots d’étranglement de cette opération dont le coût risque de décevoir tout le monde.

3 réponses

  1. Avatar de Jean-Marie
    Jean-Marie

    Seul Dieu pourra sauver mon pauvre pays, sinon personne ne peut rien, car ces derniers n’ont pas pitié des pauvres gens et citoyens que nous sommes. Ravip oh, Talon oh, le Bénin restera toujours le Bénin. Dieu a un plan pour nous, qu’il protège tout un chacun de nous.

  2. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    Sous kerekou il y avait eu une opération du genre avec des l’emprisonnement du ministre ADIHOU.

    Sous YAYI, c’était la LEPI avec plusieurs dizaines de milliards!!!

    Talon, vient, il ne cherche pas à corriger ce qui existait, il a tout simplement engagé sa propre opération, qui dépasse l’enveloppe de beaucoup d’autres pays plus peuplés que le notre et qui ont eu recours au même opérateur.

    TALON passera devant la haute cour de justice pour ce dossier, rassurez vous des éléments de surfacturation existent déjà, et il sera confondu!!!

  3. Avatar de Fédé
    Fédé

    Le Bénin n’à pas besoin de ce machin conçu pour escroquer le peuple

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