A l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire du parlement ce lundi matin, le président de l’Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji n’a pas manqué d’évoquer la relation tendue que son institution entretient avec la Cour constitutionnelle.A l’origine de cette guéguerre, deux décisions de la Cour constitutionnelle. La première intimait l’ordre au Parlement de désigner ses représentants au sein du Cos-Lépi le 21 décembre 2017 au plus tard.
La seconde décision intervenue le 15 mars 2018 constate la violation de la constitution par le président de l’Assemblée nationale qui n’a pas mis en application la première décision. Pour Me Adrien Houngbédji, la Cour constitutionnelle a suscité « l’émoi » au sein du Parlement par ces deux jugements.
« Nous découvrons qu’à l’occasion de son office, il (le juge constitutionnel) peut même écarter une loi, tenir en échec le règlement intérieur (du parlement), se substituer à la Constitution elle-même » a déclaré le patron de l’hémicycle.
Après avoir critiqué ces deux décisions de la Cour, le président de l’Assemblée nationale a fait savoir « que la guerre des institutions n’aura pas lieu ». Il invite donc les députés à se plier aux injonctions de la haute juridiction. « Je nous exhorte à nous exécuter sans débat » a-t-il affirmé. L’assemblée nationale semble désormais prête à se soumettre aux décisions du juge constitutionnel.
Répondre à Sonagnon Annuler la réponse