Amnesty international Bénin poursuit le plaidoyer contre la peine de mort

C’est la salle de conférence de son siège sis au quartier Gbedjromèdé à Cotonou, qui a servi de cadre à la cérémonie de présentation du rapport mondial sur les condamnations à mort et les exécutions. Journalistes, membres des organisations de la société civile ainsi que les agents d’Amnesty international, ont écouté et échangé avec les intervenants. En dehors de la présentation de ce rapport 2017, le directeur d’Amnesty international Fidèle Kikan, a poursuivi à travers des explications, le plaidoyer contre la peine de mort et les exécutions.

Bien que le rapport soit mondial, le coordonnateur comité peine de mort à Amnesty international, Glory Cyriaque Hossou, s’est d’abord appesanti sur l’Afrique. Sur l’Afrique sub-saharienne, il a affirmé qu’ « il y a espoir ». Comme pour dire que des efforts ont été réalisés en 2017 dans cette partie du contient, en termes de réductions observées de cas de condamnation à mort et d’exécutions. Pour illustration, il a indiqué que la Guinée qui est devenue en 2017, le 20e Etat africain à abolir la peine de mort. Il a aussi relevé des progrès au Tchad, au Burkina et au Kenya.

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Le rapport selon Glory Cyriaque Hossou, a noté un recul important sur les condamnations à mort et les exécutions. La situation en Afrique est seulement inquiétante en Afrique du nord, où en a enregistré en 2017 264 exécutions. Sur le reste du monde, le rapport classe toujours la Chine comme étant le pays qui pratique le plus grand nombre de condamnations à mort et d’exécutions. Parmi les mauvais élèves, le rapport cite aussi : l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et le Pakistan. Ce rapport remarque également que les condamnations à mort et les exécutions ont doublé en Palestine et en Somalie.

Il y a aussi des raisons de s’inquiéter pour des pays comme la Guyanne et Trinité-et-Tobago. Pendant que des efforts sont relevés aux Etats-Unis où on a observé en 2017, une réduction frappante du nombre de condamnations à mort et surtout d’exécutions. En 2017, le nombre de pays abolitionniste de la peine de mort, est passé de 104 en 2016 à 106, avec l’entrée de la Guinée et du Guatemala. Le coordonnateur comité peine de mort, a dit du Bénin qu’il a aussi fourni des efforts louables. En effet, en 2017 le gouvernement a accepté de commué les peines de morts des 17 cas recensés en peine de travaux forcés. Le pays est aussi en voie de faire adopter la loi qui criminalisera les tortures et les cas de vindicte populaire.

Le directeur d’Amnesty international Bénin, Fidèle Kikan, a bien voulu expliquer à l’assistance que ce rapport ne concerne que les condamnations à mort et les exécutions. Par conséquent, il recommande de le distinguer du rapport exhaustif sur les droits de l’Homme. Sur la démarche ou la méthodologie utilisée, le directeur explique qu’elle part des réponses obtenues au niveau des gouvernements, puis ces données sont confrontées par les représentants de l’Ong dans ces pays, et la synthèse des spécialistes enfin. Pour serge Prince Agbodjan, président de la coalition pour la défense des droits de l’Homme, la protection de ces défenseurs doit être préoccupante.

Il a affirmé que les défenseurs des droits de l’Homme sont victimes de menaces de mort, de calomnies, de lynchages médiatiques, etc. Tout simplement parce qu’ils s’engagent à dénoncer des pratiques qui mettent en péril les droits des citoyens. Il a rappelé les deux grands principes des droits de l’homme : le premier, « la personne humaine est sacrée et inviolable », et le second « l’Etat a l’obligation de la respecter, de la protéger et de lui garantir la sécurité ». Le directeur d’Amnesty international Bénin a quant à lui, continué de plaider pour l’abolition complète de la peine de mort au Bénin, en Afrique et dans le monde

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