Abdel Kader Gbadamassi était l’invité d’une émission diffusée par la radio Océan Fm ce samedi 21 avril 2018.Le conseiller à la mairie de Cotonou a évoqué les raisons de sa démission du Parti du renouveau démocratique ( Prd ). Il a aussi fait des révélations sur le chef de cette formation politique Me Adrien Houngbédji.
D’entrée Abdel Kader Gbadamassi a fait remarquer que le PRD ne tolère pas la contradiction en son sein. Le parti est dirigé par un président dieu qui décide de tout pour tout le monde. Cette situation n’est plus tolérable selon l’invité. « Il faut que Adrien Houngbédji accepte qu’il ait des courants politiques au sein du parti » a déclaré M Gbadamassi.
Ceux qui osent s’opposer au chef du parti sont mis à la touche. Leurs noms sont condamnés à ne plus apparaître sur les listes électorales. Le démissionnaire reproche aussi à Houngbédji de ne pas écouter la base de son parti. Selon lui, lors de la présidentielle de 2016, les militants à la base ne voulaient pas de Zinsou au pouvoir. Ils ont demandé aux responsables de faire un choix entre Ajavon et Talon. Ce qui a été fait.Le Prd devait soutenir le candidat Patrice Talon au second tour mais coup de théâtre! Le président Houngbédji qui en avait bien conscience a préféré le franco-béninois. Pour Abdel Kader Gbadamassi, c’était un mauvais choix et il en était convaincu. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a suivi les volontés de la base du parti en soutenant Patrice Talon contre Lionel Zinsou.
« Je ne donnerai pas l’occasion à quelqu’un de faire de moi un exemple »
A l’en croire, cette décision a fait de lui un traître au sein du PRD. Son avenir était donc compromis dans cette formation politique puisque le président Houngbédji rend coup pour coup selon lui.« Je ne donnerai pas l’occasion à quelqu’un de faire de moi un exemple » a déclaré M Gbadamassi. Interrogé sur son point de chute après sa démission, le conseiller communal dit prendre son temps avant de décider.
Désormais il est un homme libre qui peut choisir une destination sans contrainte.« Je recouvre, je reprends ma liberté. Je peux atterrir où je veux »a indiqué l’invité qui avoue avoir déjà été approché.
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