Bénin : Claude Balogoun parle des profondeurs de l’Afrique

L’acteur culturel Claude Balogoun, était l’invité du rendez-vous littéraire «rencontre de la paillote », samedi 21 avril 2018 à l’Institut français de Cotonou. Avec lui, l’équipe d’animation conduite par Rober Asdé, a abordé le thème «L’Afrique des profondeurs». Il s’agit pour l’écrivain, comédien, réalisateur, d’un thème qui renvoie à l’ensemble des pratiques et éléments endogènes qui définissent l’identité de l’Afrique ; ce sont les réalités insondables de la société africaine.

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Auteur d’ouvrages dont « Le pacte » et «Houèdo » à l’allure initiatique, Claude Balogoun développe le thème surtout sous l’angle des traditions, ou des divinités qui forment les religions endogènes et définissent tout le canevas pour la vie de l’humain. Il est fait d’étapes initiatiques qui vont de la naissance à la tombe, et qui instruisent l’individu (Africain) aux savoirs faire propres à divers domaines de la vie. Au vu de ses expériences et résultats de recherches, M. Balogoun défend qu’il n’est pas question de guerre des religions, mais plutôt de codes qui gouvernent l’Afrique et auxquels l’Africain doit être initié ; c’est un pacte.

Le contraire engendre des conséquences néfastes sur l’être, selon les propos du présentateur. Et chaque famille en Afrique a ses spécificités initiatiques auxquelles tous les enfants doivent obéir. «Ce sont des éléments qui nous définissent, font notre identité et nous ne pourrons pas nous échapper », affirme l’écrivain. Il avoue qu’il est lui, initié à plusieurs divinités même s’il est chrétien catholique, car pour lui il y a un être suprême qui constitue le lien entre toutes les religions.

Sa position est partagée par le comédien Anicet Adanzounon, qui par des exemples a essayé de démontrer des similitudes entre les pratiques des religions endogènes et le christianisme. Appuyé par d’autres invités, il est allé jusqu’à retrouver la source de la liturgie pour l’ordination des prêtres catholiques dans le culte de sortie des adeptes vodouns.

Toutefois, Claude Balogoun souligne que ces codes identitaires de l’Afrique ne sont pas toujours saisissables, et forment un couteau à double tranchant. Il est positif lorsque l’humain respecte les règles. Dans le cas contraire, l’effet est bien négatif. Ils -ces codes- ne sont pas toujours lisibles, et rendent insondable la profondeur de l’Afrique

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