Bénin : Les Fcbe dénoncent une ruse qui met à mal la démocratie béninoise

Le parti Force cauris pour un Bénin émergent, continue d’exprimer sa désolation de la gouvernance de la rupture. Dans un communiqué en date du 06 avril 2018, signé du secrétaire exécutif national de ce parti dont l’ancien président du Bénin, Boni Yayi, assure la présidence d’honneur, il a été question pour les militants de mettre à nu la ruse du gouvernement de la rupture.

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Le parti Fcbe constate une Cour constitutionnelle fragilisée du fait de la politique de déstabilisation de cette institution, alors qu’elle a de tout temps permis au peuple de se sortir des situations les plus improbables possibles, une politique qui oppose les béninois entre eux, les régions entre elles, à harceler, intimider et réduire au silence tous les compatriotes qui osent faire preuve d’indépendance d’esprit. Mieux, un régime qui s’attèle à mettre au pas toutes les institutions de la république. Le parti Forces cauris pour un Bénin émergent, n’a pas tari de mots pour caractériser les mépris du gouvernement Talon à la loi fondamentale. (Lire le communiqué des Fcbe)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU PARTI FORCES CAURIS POUR UN BENIN EMERGENT (FCBE)

Avec l’avènement de la Conférence des forces vives de la Nation tenue du 19 au 28 Février 1990, le Bénin s’est doté dune nouvelle Constitution.

Si l’article 41 de la Constitution fait du Chef de l’Etat le garant de la Constitution, l’article 114 stipule clairement que _« La Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’Etat en matière Constitutionnelle. Elle est juge de la Constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics.»_

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Et mieux l’article 124 dispose en son alinéa 2 : _« Les décisions de la Cour Constitutionnelle, ne sont susceptibles d’aucun recours, son alinéa 3 précise : elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités civiles, militaires et juridictionnelles»

Fort de ce pouvoir, la Cour Constitutionnelle a de tout temps permis au peuple de se sortir des situations les plus improbables possibles.

Avec l’avènement du régime de la Rupture, le peuple béninois a pris conscience que la gouvernance est faite de ruse et de rage.

En plus d’opposer les béninois entre eux, les régions entre elles, à harceler, intimider et réduire au silence tous nos compatriotes qui s’avisent à faire preuve d’indépendance d’esprit comme hérité de 1990, ce régime s’attèle à mettre au pas toutes les institutions de la république par tous les moyens dans un cynisme qui laisse nos compatriotes sans voix.

Ainsi, la Cour constitutionnelle a commencé par subir des assauts répétés de sa déstabilisation.

En dehors du refus par le Gouvernement de respecter ses décisions, de répondre à ses mesures d’instruction, elle a, courant le mois de février connu la démission d’un de ses membres dont le remplacement tarde toujours à se faire en violation des dispositions de son Règlement Intérieur.

Malgré toutes ces mesures de rétorsion, la Cour Constitutionnelle a continué par fonctionner.

Le Gouvernement du Président Patrice TALON a alors décidé d’asphyxier et d’engager une vendetta communicationnelle contre cette Cour Constitutionnelle.

Pour ce faire, des anciens ministres sont mis à contribution pour relayer des informations fausses, erronées sur une supposée mise à disposition de plusieurs centaines de millions à cette Cour avec un taux d’exécution de plus de 60% base engagement et plus de 25% base ordonnancement.

Par communiqué n°002/CC/SG du 04 avril 2018, le Secrétaire Général de la Cour Constitutionnelle affirme que sur un budget de fonctionnement de quatre cent soixante millions (460.000.000) FCFA, son institution n’a pu obtenir que trente-quatre millions (34.000.000) FCFA soit un pourcentage de 7,39%.

La ruse et la rage veulent venir à bout de la résistance de ces conseillers.

La rupture cherche par tous les moyens à vassaliser la Cour Constitutionnelle comme elle a réussi à le faire avec l’Assemblée Nationale et la Haute Autorité de l’audiovisuelle et de la Communication.

Par ces actes du régime, le parti Forces cauris pour un Bénin émergent constate avec regret :

– la remise en cause de nos fondamentaux constitutionnels ;

– l’instauration d’un régime fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel ;

– la vassalisation des institutions de la République ;

– la mise en œuvre des mesures de rétorsion contre la Cour Constitutionnelle pour l’amener à devenir une « cour sous ordre ».

Le Parti Forces cauris pour un Bénin émergent dénonce :

– la caporalisation des institutions de la République ;

– la campagne de dénigrement orchestrée par les sbires du Gouvernement contre la Cour Constitutionnelle ;

– la violation de l’indépendance de la Cour Constitutionnelle ;

– le mensonge d’Etat sur le budget de la Cour constitutionnelle ;

– la violation des décisions de la cour Constitutionnelle ;

– l’acharnement du Gouvernement sur cette institution.

Le Parti Forces Cauris pour un Bénin émergent, s’insurge contre le non respect de la décision de la Cour Constitutionnelle notamment la non désignation des membres et la non installation du cos-lépi, malgré les injonctions de la Haute juridiction au gouvernement et à l’Assemblée Nationale.

Le Parti Forces cauris pour un Bénin émergent, félicite la haute juridiction pour :

– son respect des dispositions constitutionnelles ;

– son sens élevé de patriotisme à mettre la Constitution et le peuple au-dessus de toutes considérations politiques ;

– sa résistance aux assauts répétés des bourreaux de la démocratie.

Le Parti Forces cauris pour un Bénin émergent appelle :

– toutes les forces vives de la nation à rester vigilantes pour contrer les manœuvres déstabilisatrices du Gouvernement ;

– les Conseillers de la Cour Constitutionnelle à poursuivre sans peur la mission à leur confiée par le peuple ;

– le Gouvernement à respecter les institutions de la République et mettre à la disposition de la Cour Constitutionnelle les moyens substantiels adéquats pour la mise en œuvre de leur mission.

En tout état de cause, le Parti Forces cauris pour un Bénin émergent , prend le peuple Béninois à témoin, et usera de tous les moyens constitutionnels pour garantir l’indépendance de la Cour Constitutionnelle car ceci participe à l’enracinement de la démocratie et de la paix chèrement acquises par notre peuple depuis la Conférence Nationale de Février 1990.

Fait à Cotonou, le 06 Avril 2018

Pour le BEN-FCBE

Le Secrétaire Exécutif National

Hon DJENONTIN-AGOSSOU Valentin

4 réponses

  1. Avatar de Kevin
    Kevin

    Aujourd’hui ils parlent tout comme ci ils n’ont pas fait pis dans ce pays. Ils parlent de la haac en oubliant ce qu’ils en ont fait quand ils étaient au pouvoir. C’est vraiment regrettable que dans ce pays se sont les mêmes voleurs qui crient au voleurs.

  2. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    ALLOMAN, un conseil , tu te les mets au c. ul , tes conseils 

  3. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Que cette bande de pourriture des FCBE cessent de nous tympanniser avec leurs récriminations de bas étages qui cachent leur incompétence congénitale vécue dix ans durant par les béninois. Pour preuve, voici le rappel de quelques pans de leurs méfaits contre le peuple pour lesquels des comptes leur seront demandés tôt ou tard…
    Quelques faits saillants de la gestion désastreuses et scabreuses de Yayi Boni et de ses sbires :
    -ICC Services avec les pasteurs politiciens qui ont plongé des millions de béninois dans la misère profonde pour des générations,
    – scandale Maria Gletta avec 45 milliards engloutis dans leurs comptes et poches,
    – et comme conséquences des délestages récurrents et permanents, dont les seules solutions étaient les déplacements de Yinwè pour aller pleurer devant les Présidents Nigérians et Ghanéens et quémander des KWH octroyés de manière aléatoire. Il ne savait m^memepas qu’il y avait de petites centrales qu’on pouvait réhabiliter ;
    -scandale majeur de la construction de l’Assemblée nationale qui restera à jamais la plaie la plus hideuse de votre sombre passage au pouvoir,
    – scandales des concours frauduleux dont les places étaient monnayées à 10 millions,
    – scandale des machines agricoles dont aucune n’a jamais fonctionné,
    – scandale des prétendues usines de jus de fruits qui n’ont produit aucun centilitre de jus,
    – scandale des logements dits sociaux qui sont engloutis dans les forêts de Ouèdo, Fongba Lokossa, etc.
    -insécurité dans les villes et campagnes (braquages intempestifs et périodiques à Cotonou Missèbo et dans les autres contrées du Bénin, y compris à côté du domicile de Yinwè),
    – Assassinat de Dangnivo et Mme AGBOSSOU ;
    – désarticulation du tissu social de notre pays avec organisation de messes d’actions de grâce et de remerciements du Dieu Yayi Boni, créant des frustration pour les contrées n’ayant bénéficié d’aucune nomination, occasionnant entre autres le meurtre d’un officier par les coupeurs de retour d’une messe ..
    – désarticulation du tissu agricole avec les résultats désastreux en matière de culture cotonnière nonobstant la mobilisation des Ministres et le l’hélicoptère blanc pour sillonner tout le territoire
    – les minutes de silences observées à chaque Conseil des Ministres pour le décès de la mère du beau-frère du gardien du Directeur Départemental de…..la liste est longue
    Le régime de la rupture tente vaille que vaille de réparer ces plaies béantes faites à notre Nation….
    Talon se chargera bientôt de rappeler tout ce beau monde à leurs responsabilités devant la justice bientôt

  4. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    Le pays ne peut plus connaître plus de dégradation de l’état de droit en temps de paix!!!

    Je ne sais pas si Patrice TALON a encore souvenance de son serment!!!

    Si non, que ses proches le lui rappellent, car le peuple n’a rien oublié de ce serment, et lui demandera absolument des comptes.

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