Bénin : Le parcours exceptionnel de Moïse Bossou salué par tous

La Commission électorale nationale autonome (Cena), a rendu hommage à l’un de ses membre, feu le professeur Moïse Bossou, décédé le 07 avril dernier. La cérémonie, boycottée par le gouvernement et l’Assemblée nationale, s’est déroulée en présence des membres et du personnel de la Cena, enseignants de la faculté de droit et des sciences politiques de l’université d’Abomey-Calavi, parents, alliés et amis du défunt. Ils ont tous salué le parcours exceptionnel de l’illustre disparu. C’était ce vendredi 27 avril 2017, au siège de l’institution électorale à Cotonou.

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La tristesse se lisait sur les regards, vendredi dernier à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Membres et personnel de la Cena, enseignants à l’université d’Abomey-Calavi, parents, alliés et amis, pour la plupart de noir vêtus, se sont massivement mobilisés pour assister à la cérémonie d’hommage organisée à l’intention du professeur Moïse Bossou, décédé le 07 avril dernier. Dans toutes les interventions, les nombreux services loyaux rendus à la nation par l’illustre disparu ont été rappelés.

Au nom des enseignants de la faculté de droit et des sciences politiques de l’université d’Abomey-Calavi, le professeur Joël Aïvo a souligné que Moïse Bossou a été un compagnon fidèle et exemplaire dans l’exercice de ses fonctions. Il a beaucoup incité sur l’amour au travail, la rigueur, le franc-parler et surtout l’humilité du défunt qui, selon ses propos, reste et demeure un exemple à suivre.

« Tu as donné le meilleur de toi à l’Etat qui a bénéficié de ton savoir-faire... », a déclaré le professeur Aïvo.

Mais, il a rassuré que la relève est assurée. « Le flambeau est déjà repris et sera porté plus haut… », a-t-il précisé. Prenant la parole, le président de la Cena, Emmanuel Tiando a décrit le caractère cruel de la mort qui a emporté le professeur Moïse Bossou. « Sur ton lit d’hôpital, on pensait que tu nous reviendra. La mort a des rigueurs à nulles autres pareilles. Nous ne pouvons pas supporter dans le silence notre douleur. La mort est la raison finale de tout et devant elle, tout est vanité…« , a-t-il souligné. Poursuivant son développement, Emmanuel Tiando a indiqué que le défunt était un travailleur hors-pair.

« Bossou faisait aussi preuve de rigueur dans son travail. Nous gardons un souvenir de son attachement au travail bien fait…« , a-t-il ajouté.

Après le président de la Cena, la fille du défunt, Charlotte Bossou, au nom de la famille, a souligné le rôle de père exemplaire que jouait Moïse Bossou de son vivant. ‘Tu n’as jamais manqué de montrer l’importance du travail. Nous regardons vers Dieu et nous prierons pour toi. Adieu papa et repose en paix... », a-t-elle lancé. Après les allocutions, la dépouille mortelle de Moïse Bossou est sortie de la Cena sous des applaudissements pour Savè où il sera inhumée dans l’intimité familiale.

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Le gouvernement et l’Assemblée nationale brillent par leur absence

Lors de la cérémonie d’hommages au professeur Moïse Bossou, l’absence du gouvernement et de l’Assemblée nationale en a choqué plus d’un. Ces deux institutions ne se sont même pas fait représenter, malgré les nombreux services rendus à la nation béninoise par le défunt. Il a été un enseignant émérite, car il a formé des cadres qui servent aujourd’hui le Bénin à divers niveaux. Il a été membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), avant d’être désigné par l’Assemblée nationale pour siéger à la Cena en juillet 2014. Il a été exemplaire à tous les niveaux dans sa vie socio-professionnelle et politique.

Le comble est l’absence d’un représentant de Me Adrien Houngbédji. M. Bossou fut un militant chevronné du Parti du renouveau démocratique (Prd). Ce n’est pas pour rien que ce dernier (Me Adrien Houngbédji), l’a nommé à deux reprises directeur de cabinet aux première et troisième législatures. Même si par la suite il a quitté le Prd, ce n’est pas une raison pour ne pas honorer sa mémoire, car un mort n’a pas d’ennemi. Dès lors, le boycott de la cérémonie d’hommages à Bossou par le gouvernement et l’Assemblée nationale est un acte de sabotage et d’ingratitude, qui aura tôt fait de tuer le germe patriotique chez la nouvelle génération.

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