Bénin : Nos chaussées ne devraient pas être des garages à ciel ouvert

Nous avons beaucoup de combats à mener au Bénin, et il est parfois difficile de choisir parmi les plus urgents. Même si notre pays est en plein chantier et que beaucoup reste à faire, certains combats…surtout ceux concernant notre environnement et notre sécurité, méritent une prise en charge urgente, par nous-mêmes et par nos autorités.

Nous sommes nombreux à vivre dans notre belle cité dortoir qu’est Abomey Calavi, et à travailler à Cotonou. Même s’il n’y a que 30 km qui séparent les deux villes, elles sont tellement juxtaposées l’une à l’autre qu’on a souvent l’impression de traverser deux quartiers voisins.

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Mais pour beaucoup d’entre nous, le trajet au delà des embouteillages imprévisibles et l’indiscipline des usagers, est devenu un vrai parcours du combattant. Chaque traversée est un miracle. Un miracle de vie dans le sens où les obstacles sur cette chaussée sont légion.

L’un des dangers permanent sur cet axe et bien d’autres dans notre pays, est lié au nombre de vieux camions ou autres carcasses qui jonchent à longueur de journée nos chaussées. Sans signalisation aucune, ces voitures et camions en panne sur nos chaussées sont à la base de nombreux accidents mortels sur nos routes.

Nous connaissons tous ou presque des victimes de ces accidents causés par l’imprudence des chauffeurs de camions et voitures garés sur nos chaussées, qui elles aussi sont souvent sans éclairage. Il n’est donc pas rare de rentrer directement dans ces camions, qui la plupart du temps restent des jours durant mal garés, en attente de réparation.

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Les carcasses qui utilisées comme camions sur nos routes sont simplement des « tombeaux ambulants ». Et l’état de certain mérite qu’on se mobilise tous, sans état d’âme, pour demander aux autorités de mettre de l’ordre. Chaque fois que je tombe sur un de ces camions, je me demande comment ils ont fait pour passer tous les postes de police de nos abords de route.

En attendant qu’une loi interdise ces épaves dont l’Occident se débarrasse avec joie dans nos pays, il est important que quelque chose soit fait dans l’urgence par rapport à leur stationnement anarchique sur nos chaussées.

Dans des pays où la sécurité de la population est une priorité, les services de dépannage sont disponibles à des points stratégiques. Ces services ont pour rôle d’intervenir le plus souvent en moins d’une demi-heure. Qu’il s’agisse d’un garagiste ou non, le service de dépannage sert d’abord à dégager les voitures en pannes de la voie publique. Au Bénin, la scène des grands camions dépiécés à même la chaussée, démontre tout simplement de notre incapacité à faire respecter des règles basiques de sécurité routière.

Il est vrai que tomber en panne peut arriver à tout le monde, n’importe où, n’importe quand. Mais dans les pays qui se respectent, il y a un délai légal au delà duquel une voiture ou un camion stationné trop longtemps sur la chaussée est dégagé.

Cependant, nous sommes au Bénin où de « grands penseurs » justifient en permanence nos manquements… mais permettez-moi de dire ici haut et fort qu’il n’est juste pas normal, que ce soit sur la chaussée que les capots sont laissés ouverts, transformant les voies publiques garages.

C’est aussi ici, l’occasion de rappeler quelques règles de base de la sécurité routière.

  1. En premier lieu, dès que vous sentez que votre voiture montre des signes de faiblesse, rangez-vous sur le côté.
  2. Allumez vos feux de détresse ;
  3. Enfilez un gilet réflectorisant ;
  4. Placez votre triangle de pré signalisation ;
  5. Appeler un service de dépannage ou de remorquage.

La sécurité routière nous concerne tous… et c’est l’un des sujets sur lesquels nous devons exiger un respect général. Tomber en panne n’est pas une situation sans danger. Pour éviter que ce désagrément ne dégénère et ne cause des accidents à d’autres personnes, soyons extrêmement responsables sur nos routes. Chaque vie compte pour le développement de notre pays.

Tous ensemble pour l’amélioration des services au Bénin

L’auteur est Consultant Formateur en Qualité de Service et Directrice de Publication de www.theservicemag.com

sidossou@theservicemag.com

Une réponse

  1. Avatar de Tchite'
    Tchite’

    J’ai vécu 2 ana Godomey, les camions d’exploitation de sable faisaient des victimes à moto presque toutes les semaines.

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