Le Bénin souscrit pour la cinquième fois à l’emprunt obligataire. Cette opération permettra de mobiliser des ressources financières d’un montant de 60 milliards, pour financer son Programme d’action du gouvernement (Pag).Pour les précédentes opérations, les échéances ont été régulièrement honorées à bonne date, et les emprunts ont été intégralement remboursés sans incident à leur échéance respective.
Qui peut souscrire à cette opération ? Comment souscrire et où ? L’émission obligataire est ouverte à toute personne physique et morale ; aux investisseurs institutionnels régionaux et internationaux, désireux de faire des placements sur le marché financier de l’UEMOA. Les grandes orientations de la politique économique pour cette année, s’inscrivent dans la droite ligne du Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021, dénommé « Bénin Révélé ». Ce programme découle d’un diagnostic complet, aussi bien institutionnel, économique que social, qui internalise les aspirations du plan décennal 2013-2023, de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Il est orienté vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Ainsi, après l’année 2017 qui est celle de la mise en route des différents projets, la tranche 2018 connaîtra l’intensification de la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement, avec un accent marqué sur le Partenariat Public-Privé comme un important levier de réalisation des grands projets d’infrastructures.
A travers ce programme, l’Etat affirme son engagement à multiplier les ressorts de l’économie et à l’asseoir sur des bases plus solides, afin d’accélérer durablement le taux de croissance de l’économie et parvenir à une amélioration substantielle des conditions de vie des béninois.
A cet effet, l’option choisie est l’investissement. Il s’agira d’investir dans les secteurs stratégiques à haut potentiel et jusque-là sous-exploités, tels que le tourisme, l’économie numérique, l’éducation, la santé, l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et le cadre de vie, etc.
Le cadre macroéconomique dans lequel s’exécutera le budget 2018, est également cohérent avec le Programme convenu avec le FMI. Il table sur une accélération de la croissance économique, qui s’établira à 6,0% en 2018, contre 5,6% en 2017, dans un environnement non inflationniste.
A moyen terme, la croissance devrait poursuivre son accélération pour atteindre 7,1% en 2021, selon le Fonds Monétaire International, tirée par la mise en œuvre du PAG.
Quant aux finances publiques, elles seront caractérisées par une hausse des recettes publiques et une maîtrise plus grande des dépenses, notamment celles d’investissement, en raison de l’option faite par l’Etat d’un plus grand recours au Partenariat Public-Privé pour financer ses investissements. Il en résulterait un déficit budgétaire, base ordonnancement dons compris, projeté à 4,7% du PIB en 2018 contre 5,9% du PIB en 2017. Cette tendance baissière du déficit budgétaire est cohérente avec celle initialement prévue dans le PAG
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